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L'appel du chef kurde Abdullah Öcalan à déposer les armes


Jeudi 21 mars 2013 à 17h54

DIYARBAKIR (Turquie), 21 mars 2013 (AFP) — Voici les principaux points du message chef rebelle emprisonné Abdullah Öcalan, qui a appelé jeudi, dans un message lu à Diyarbakir (sud-est de la Turquie) les combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) à déposer les armes et à se retirer de Turquie.

CESSEZ-LE-FEU

"Nous avons sacrifié des dizaines d'années à ce peuple, nous avons payé un prix très élevé. Aucun de ses sacrifices, de ces combats n'a été vain. Les Kurdes ont regagné leur véritable identité. Nous sommes arrivés à un point où les armes doivent se taire et les idées discutées (...) je le dis devant les millions de personnes qui écoutent mon appel, une nouvelle ère se lève où la politique doit prévaloir, pas les armes. Maintenant nous sommes arrivés à une étape où les éléments armés doivent se retirer en dehors des frontières de la Turquie".

UN NOUVEAU COMBAT

"Aujourd'hui est le début d'une nouvelle ère. Le processus du combat par les armes a ouvert une porte au processus de la politique démocratique. Un nouveau processus politique, social et économique débute, une nouvelle perspective émerge en matière de droits démocratiques, de liberté et d'égalité (...) Le temps n'est pas venu d'abandonner le combat mais d'en engager un nouveau".

AVENIR COMMUN AVEC LES TURCS

"Le peuple turc (...) devrait savoir que sa coexistence depuis près de mille ans avec les Kurdes sous le drapeau de l'islam repose sur le principe de la fraternité et du soutien. La conquête, le mensonge, le rejet, l'assimilation forcée ou l'annihilation n'existent pas au sein de cette fraternité et ne doivent pas exister (...) Les Turcs et les Kurdes tombés en martyrs à Gallipoli (bataille qui a vu l'Empire ottoman vaincre les Alliés en 1915 dans le détroit des Dardanelles) ont combattu ensemble dans la guerre d'indépendance et mis en place leur Parlement dans l'unité. Notre histoire commune nous impose de construire notre avenir ensemble".

PEUPLE KURDE

"J'en appelle aux Kurdes, aux Turkmènes, aux Assyriens et aux Arabes dispersés en Syrie et en Irak pour qu'ils s'unissent sur la base d'une +conférence de paix et de solidarité nationale+ pour discuter de leurs réalités, éveiller leur conscience et prendre des décisions. Nous nous unirons contre tous ceux qui veulent nous séparer et nous opposer les uns aux autres".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.