Mardi 9 octobre 2007 à 17h46
BAGDAD, 9 oct 2007 (AFP) — Le gouvernement irakien a affirmé mardi que l'accord passé avec la Turquie restait le meilleur moyen pour lutter contre les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), tandis qu'Ankara a menacé d'une opération transfrontalière en Irak contre les bases de ce mouvement.
"L'accord de sécurité signé entre la Turquie et l'Irak est le cadre à travers lequel la sécurité des deux pays peut être préservée", a indiqué le porte-parole du gouvernement irakien Ali al-Dabbagh, dans un communiqué.
"Nous exprimons notre soutien au peuple turc. La coopération régionale est la meilleure garantie pour lutter contre le groupe terroriste qui menace la sécurité régionale", a-t-il ajouté.
Ankara et Bagdad ont signé le 28 septembre un accord pour contrer le PKK, mais il ne permet pas aux troupes turques de pourchasser les rebelles en fuite en territoire irakien.
Le gouvernement turc, ébranlé par la mort de quinze soldats tués ces derniers jours par les séparatistes kurdes, a agité mardi la menace d'une opération transfrontalière en Irak contre les bases du PKK.
Il a indiqué que "des ordres ont été donnés pour le lancement "si nécessaire d'une opération transfrontalière" contre les rebelles réfugiés en Irak, sans citer nommément ce pays voisin, dans un communiqué.
Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara, les Etats-Unis et l'Union européenne, a lancé en 1984 une lutte armée indépendantiste. Les combats entre forces turques et séparatistes kurdes ont fait plus de 37.000 morts depuis. Il a accru depuis le début de l'année ses attaques.
Ankara estime que des milliers de rebelles du PKK, tolérés ou soutenus par les Kurdes d'Irak, alliés des Américains, utilisent le nord de ce pays comme base arrière pour lancer des opérations dans le sud-est de la Turquie.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.