Vendredi 27 juillet 2012 à 13h52
STRASBOURG, 27 juil 2012 (AFP) — L'autoroute A4 a été brièvement coupée à la circulation vendredi matin près de Strasbourg, en raison de la présence sur la bande d'arrêt d'urgence de manifestants kurdes, a-t-on appris auprès de la police et de la gendarmerie.
Les Kurdes, venus de Paris en bus pour manifester devant des bâtiments du Conseil de l'Europe à Strasbourg, sont descendus du véhicule pour protester contre un contrôle de police organisé sur l'aire de Brumath (Bas-Rhin).
"Nous étions dans le cadre d'une manifestation non déclarée, à laquelle participaient selon nos informations de jeunes Kurdes de Paris que nous connaissons pour avoir à deux reprises envahi les locaux du Conseil de l'Europe (...) Nous avons organisé un contrôle administratif en raison des menaces d'atteinte à l'ordre public", a expliqué le directeur départemental de la sécurité publique, Luc-Didier Mazoyer.
Les gendarmes ont coupé la circulation afin d'éviter tout accident, et ont aidé les policiers à raccompagner les manifestants jusqu'à leur car, après négociation entre la police et le responsable de la manifestation, a-t-il précisé.
Selon Ruken Aslan, porte-parole des manifestants, deux personnes ont été légèrement blessées, l'une en raison de coups de matraque à une jambe, l'autre victime d'une crise d'asthme suscitée par des gaz lacrymogènes.
Aucune violence n'a émaillé l'incident, ont au contraire assuré la police et la gendarmerie.
Une quarantaine de manifestants se sont finalement rassemblés en fin de matinée devant les locaux du Comité européen pour la prévention de la torture (CPT) du Conseil de l'Europe, selon un photographe de l'AFP.
"Cela fait un an que nous n'avons pas de nouvelle d'Abdulla Öcalan (chef de la rébellion kurde en Turquie, NDLR). Le CPT nous avait promis qu'il irait le voir dans l'île où il est emprisonné mais il ne l'a pas fait", a expliqué Mme Aslan.
Une délégation du CPT s'est rendue en Turquie du 21 au 28 juin pour examiner la situation des prisonniers turcs, dont Abdullah Öcalan, incarcéré à la prison de haute sécurité de l'île d'Imrali.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.