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L'Irak rapatrie des familles liées à l'EI d'un camp en Syrie (responsable)


Jeudi 13 mars 2025 à 12h05

Bagdad, 13 mars 2025 (AFP) — L'Irak a rapatrié plus de 150 familles du camp d'Al-Hol en Syrie voisine, qui abrite notamment des proches de jihadistes du groupe Etat islamique (EI), a annoncé jeudi un responsable sécuritaire irakien.

Ce groupe de 505 personnes, le sixième depuis le début de l'année à être rapatrié, a quitté mercredi le camp tenu par des forces kurdes dans le nord-est de la Syrie, avait confirmé côté syrien la directrice d'Al-Hol, Jihan Hanan, au micro de l'AFPTV.

Quelques "153 familles sont arrivées hier" en Irak, a confirmé jeudi à l'AFP le responsable sécuritaire s'exprimant sous couvert d'anonymat.

Le retour de proches de jihadistes avait initialement suscité la polémique au sein d'une population irakienne traumatisée par trois ans d'exactions de l'EI.

L'organisation ultra-radicale a occupé jusqu'à un tiers du territoire irakien entre 2014 et 2017.

Malgré les défis, l'Irak est déterminé à rapatrier tous ses ressortissants d'Al-Hol, un engagement salué tant par l'ONU que par les Etats-Unis tandis que nombre de pays occidentaux rechignent à faire de même.

Les familles rentrant de Syrie sont d'abord hébergées dans un camp de Jadaa dans le nord de l'Irak où, outre des vérifications sécuritaires de routine, elles suivent selon des responsables "une réhabilitation psychologique" visant à s'assurer qu'elles ne posent aucun danger jihadiste.

Le camp d'Al-Hol abrite encore 37.000 personnes, dont 14.500 Irakiens, a précisé Jihan Hanan.

"Plus de quatre mille personnes sont retournées en Irak depuis le début de l'année", a-t-elle ajouté. "Conformément à l'accord conclu entre nous et le gouvernement irakien, il y aura deux voyages vers l'Irak par mois."

Dans un récent entretien à l'AFP, le Conseiller irakien à la sécurité nationale, Qassem al-Aaraji, déplorait des coupes drastiques dans l'aide américaine décidées par Donald Trump qui entravent les efforts de l'Irak pour rapatrier ses ressortissants de Syrie.

burx-ak/tgg/ila

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.