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Kurdistan: Moscou appelle au "dialogue" pour éviter des "sources d'instabilité"


Lundi 23 octobre 2017 à 12h58

Moscou, 23 oct 2017 (AFP) — Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a appelé lundi les autorités du Kurdistan irakien, qui réclament l'indépendance, au "dialogue" avec Bagdad pour éviter l'apparition de nouvelles "sources d'instabilité" dans la région.

"Nous comprenons les aspirations du peuple kurde en ce qui concerne le renforcement de son identité (...) Mais la mise en oeuvre de ces aspirations, nous pensons qu'elle doit avoir lieu uniquement à travers le dialogue avec le gouvernement irakien", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse avec son homologue irakien, Ibrahim Al-Jaafari.

Il a appelé "à prendre pleinement en compte l'importance de la question kurde à l'échelle régionale pour éviter de créer d'autres sources d'instabilité dans la région".

Plus de trois semaines après le "oui" massif à leur référendum d'indépendance controversé, l'armée irakienne a repris en 48 heures quasiment toutes les zones dont les combattants kurdes s'étaient emparés progressivement depuis 2003, notamment dans la province pétrolière de Kirkouk, créant une crise politique majeure au Kurdistan irakien.

Moscou, qui dispose d'importants intérêts économiques au Kurdistan, insiste depuis le début de la crise sur l'importance du maintien de l'intégrité territoriale de l'Irak.

"Je veux confirmer une fois de plus notre respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Irak, notre attachement à ce que tous les problèmes qui émergent soient résolus à travers un dialogue inclusif regroupant tous les groupes ethniques et confessionnels", a insisté Sergueï Lavrov.

La semaine dernière, Bagdad a vivement critiqué, sans le nommer, un accord signé par le géant semi-public russe du pétrole Rosneft avec les autorités du Kurdistan irakien pour de nouveaux projets de production d'hydrocarbures, y voyant une "ingérence flagrante dans les affaires intérieures irakiennes".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.