Vendredi 16 novembre 2007 à 21h35
KOWEIT, 16 nov 2007 (AFP) — Le président irakien, Jalal Talabani, a jugé vendredi que des frappes turques contre les bases du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l'Irak étaient "presque certaines", rapporte l'agence koweïtienne Kuna.
Si elles ont bien lieu, ces frappes seront "limitées" et n'affecteront pas les relations entre l'Irak et la Turquie ou entre la Turquie et les Kurdes, a estimé le président irakien, dans un interview au cours d'une visite à Koweït.
Jeudi, le chef des forces terrestres turques, le général Ilker Basburg, a déclaré que les préparatifs étaient en cours pour réaliser des frappes sur les bases au Kurdistan irakien du PKK, qui lutte pour l'indépendance des régions kurdes de Turquie.
"Le Parlement a autorisé le gouvernement (à réaliser des opérations en territoire irakien). Nous sommes dans le processus de mise en oeuvre du mandat permettant des opérations transfrontalières", a-t-il ajouté.
L'armée turque a massé 100.000 militaires et de l'équipement à sa frontière avec l'Irak, après que le Parlement eut autorisé le mois dernier le gouvernement à lancer des incursions armées en territoire irakien.
"Nous avons demandé au PKK de déposer les armes ou de quitter le territoire irakien", a déclaré M. Talabani, un Kurde.
Il a indiqué que lors de la conférence sur la sécurité en Irak, qui a réuni début novembre à Istanbul les voisins de l'Irak et plusieurs pays de la région, la Turquie avait indiqué que toute intervention militaire serait limitée aux zones où se trouvent les bases du PKK, et non aux régions habitées contrôlées par le gouvernement autonome du Kurdistan.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.