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Kurdistan irakien: le président pour des troupes américaines après 2011


Mardi 6 septembre 2011 à 21h36

ERBIL (Irak), 6 sept 2011 (AFP) — Le président de la région autonome du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, a souhaité mardi le maintien de forces américaines en Irak après 2011 pour éviter une guerre civile, accusant les dirigeants irakiens de faire preuve d'hypocrisie sur cette question.

"Nous pensons que la présence des forces américaines en Irak est encore nécessaire et c'est ce que disent les (responsables de) partis politiques lors de réunions bilatérales mais quand ils se trouvent devant un micro ils disent quelque chose de différent", a-t-il déclaré en recevant des représentants à l'étranger du gouvernement du Kurdistan.

"Si les forces américaines se retirent, il peut y avoir un retour de la guerre intérieure et l'accroissement des interventions étrangères et des problèmes confessionnels", a-t-il ajouté.

Selon lui, "l'Irak a besoin de la présence des troupes américaines, peu importe sous quel nom, car les forces de sécurité irakiennes ne sont pas prêtes à protéger les frontières de l'Irak et l'armée de l'air est inexistante".

Selon l'accord de sécurité signé en novembre 2008 entre Bagdad et Washington, toutes les troupes américaines doivent avoir quitté l'Irak à la fin 2011.

Les Etats-Unis continuent de prévoir un retrait à la fin de l'année mais sont prêts à examiner les demandes du "gouvernement irakien", a réagi à Washington Victoria Nuland, la porte-parole du département d'Etat.

"Nous devons entendre un point de vue uni de la part du gouvernement" à Bagdad, a-t-elle ajouté, en pointant "les nombreux points de vue différents des dirigeants irakiens".

Les dirigeants irakiens ont affirmé, le 3 août, être ouverts à une discussion avec Washington sur le maintien d'une mission de formation après l'échéance de la fin 2011.

Certains dirigeants irakiens, comme le ministre des Affaires étrangères, le kurde Hoshyar Zebari, sont favorables à cette formule. D'autres sont très réticents à cette idée qu'ils jugent impopulaire. Le chef radical chiite Moqtada Sadr avait même parlé de "guerre" si les troupes américaines restaient en Irak.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.