Jeudi 23 juillet 2009 à 11h24
ERBIL (Irak), 23 juil 2009 (AFP) — Plus de 100.000 membres kurdes des forces de sécurité irakiennes et de prisonniers ont commencé à voter au Kurdistan, à Bagdad et dans plusieurs autres provinces, à deux jours de l'ouverture des scrutins législatifs et présidentiel dans la province autonome.
Les bureaux de vote ont ouvert leur porte à 08H00 (05H00 GMT) aux 116.000 Peshmergas (les combattants kurdes intégrés dans les forces de sécurité irakiennes), aux soldats et policiers kurdes irakiens ainsi qu'aux prisonniers, a indiqué la commission électorale irakienne. Ils fermeront à 18H00 (15H00 GMT).
Selon une responsable à la commission électorale, Hamdia al-Husseini, 120 bureaux de vote ont ouvert au Kurdistan, à Bagdad, et dans les provinces du nord de Ninive et Anbar pour ce vote anticipé.
"Je suis très heureux car je peux exercer mon droit démocratique", a affirmé un soldat kurde de l'armée irakienne, Hadi Sultan, 33 ans, dans un bureau de vote de Bagdad, précisant qu'il avait voté pour les deux grands partis kurdes qui ont fait liste commune, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) et l'Union patriotique du Kurdistan (UPK).
"Je suis venu très tôt pour voter pour le président (kurde) Massoud Barzani Aujourd'hui, c'est comme une fête de mariage", a ajouté Ribouar Assad, un soldat de 29 ans originaire de Souleimaniyeh, en montrant son index coloré d'une encre indélébile pourpre, preuve de son vote.
Plus de deux millions et demi de Kurdes irakiens éliront samedi le président et le Parlement de leur région autonome qui devront affronter les défis d'un conflit territorial avec Bagdad et le retrait de leur partenaire américain d'Irak en 2011.
C'est la première fois qu'un président est élu au suffrage universel au Kurdistan alors que les législatives se tiennent pour la troisième fois depuis 1992.
Cinq candidats, dont M. Barzani donné grand favori, se présentent à la présidentielle et 24 listes sont en lice pour les élections au Parlement kurde qui compte 111 sièges.
La liste commmune du PDK de M. Barzani et de l'UPK du président irakien Jalal Talabani, qui règnent en maîtres sur la politique kurde depuis plusieurs décennies, devrait rafler une large majorité de l'assemblée kurde.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.