Page Précédente

Kurdistan d'Irak: un ancien étudiant tue par balle deux professeurs


Mardi 28 juin 2022 à 13h00

Erbil (Irak), 28 juin 2022 (AFP) — Deux professeurs d'université ont été tués par balle mardi à Erbil, capitale du Kurdistan d'Irak, et le suspect, un ancien étudiant qui a été interpellé, aurait agi après son renvoi, a-t-on appris auprès des autorités de la région autonome.

Tôt dans la matinée, le suspect, dont on ignore l'identité, s'est rendu au domicile d'une professeure de droit de l'université Soran. Mais "elle n'était pas à la maison" et le tireur "a ouvert le feu sur son mari", un professeur en ingénierie, mort sur le coup, a indiqué à la presse le gouverneur de la province d'Erbil, Omed Khoshnaw.

Le tireur s'est ensuite rendu sur le campus de l'université Salaheddine et "a tiré sur le doyen de la faculté de droit, Kawan Ismaël, et un gardien", a précisé M. Khoshnaw. Le doyen est décédé après son transfert à l'hôpital. Le gardien a été blessé.

Les Assaïch, la police du Kurdistan d'Irak, ont annoncé l'arrestation du suspect, précisant qu'il s'était servi d'un pistolet.

Selon le gouverneur d'Erbil, le suspect a été renvoyé pour un motif inconnu de l'université Soran par la professeure de droit dont il a assassiné le mari.

Il a ensuite tenté de s'inscrire en droit à une autre université, celle de Salaheddine, mais "son inscription a été refusée" par le doyen Kawan Ismaël, sa deuxième victime, a précisé Omed Khoshnaw.

Après avoir essuyé ce refus, le suspect a "proféré des menaces à l'encontre de M. Ismaël et a été interpellé à plusieurs reprises", a-t-il indiqué.

Les violences par armes à feu sont fréquentes en Irak, pays qui comptait 7,6 millions d'armes légères en 2017 selon le projet de recherche Small Arms Survey (SAS) de l'Institut de hautes études internationales et du développement de Genève. Les violences sont souvent liées à la politique ou aux disputes tribales.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.