Dimanche 1 octobre 2023 à 23h16
Erbil (Irak), 1 oct 2023 (AFP) — Des frappes aériennes menées par la Turquie ont visé dimanche soir plusieurs secteurs du Kurdistan autonome dans le nord de l'Irak, a indiqué à l'AFP un responsable local, Ankara confirmant avoir visé "20 cibles" utilisées par des combattants kurdes turcs du PKK.
"Les avions de l'armée turque ont bombardé des secteurs ... de la région de Bradost aux environs de 21H20 (18H20 GMT), tout comme ils ont bombardé le village de Badran", a indiqué à l'AFP Ihsan Chelabi, maire de la localité de Sidakan, située non loin des frontières avec la Turquie et l'Iran.
Dans un communiqué, le ministère turc de la Défense a reconnu une "opération aérienne" dans le nord de l'Irak pour "neutraliser le PKK", en référence au Parti des Travailleurs du Kurdistan, classé groupe terroriste par Ankara et ses alliés occidentaux.
"Une opération aérienne a été menée dans les régions de Metina, Hakurk, Qandil et Gara, dans le nord de l'Irak, le 1er octobre à 21H00 (...) pour neutraliser le PKK et d'autres éléments terroristes, empêcher les attaques terroristes venant du nord de l'Irak contre notre population et nos forces de l'ordre, assurer la sécurité de nos frontières", selon le communiqué.
Le ministère précise que "20 cibles utilisées par des terroristes" ont été détruites.
Ces bombardements interviennent après un attentat suicide du PKK à Ankara ayant visé le siège de la police au coeur de la capitale, qui a fait deux blessés.
En Irak, le média kurde Rudaw rapporte aussi sur son site des frappes aériennes sur les hauteurs du Mont Qandil, traditionnellement considéré comme une place forte du PKK près de la frontière avec l'Iran.
La présidence du Kurdistan autonome d'Irak, qui entretient des liens étroits avec les autorités turques, a condamné "l'attaque terroriste" d'Ankara, estimant que "le terrorisme et la violence représentent une menace sérieuse pour la paix et la stabilité régionales".
A Bagdad, le ministère des Affaires étrangères a aussi condamné une "explosion terroriste".
L'armée turque lance régulièrement des opérations militaires terrestres et aériennes contre les combattants du PKK et leurs positions dans le nord de l'Irak, au Kurdistan autonome ou dans la région montagneuse du Sinjar.
La Turquie a installé depuis 25 ans plusieurs dizaines de bases militaires au Kurdistan irakien pour lutter contre le groupe, qui dispose également de bases-arrières dans cette région.
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Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.