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Kurdes tuées à Paris: Le PKK dément que le suspect soit lié au mouvement


Mercredi 23 janvier 2013 à 14h36

ANKARA, 23 jan 2013 (AFP) — Murat Karayilan, chef militaire du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a exclu mercredi que l'homme mis en examen pour l'assassinat à Paris de trois activistes kurdes, dont une figure historique du PKK, soit lié à son mouvement armé.

"La personne en question n'est pas un membre de notre mouvement et il n'est ni connu par nous ni par nos dirigeants en Europe", a-t-il dit à l'agence pro-kurde Firat depuis le nord de l'Irak où le PKK dispose d'un commandement central et de repaires.

Le procureur de Paris François Molins a annoncé lundi la mise en examen d'Ömer Güney, présenté comme un ressortissant turc de 30 ans qui dit appartenir depuis deux ans au PKK, considéré comme une organisation terroriste par bon nombre de pays.

"Les allégations concernant les liens du suspect avec le PKK ne reflètent pas la réalité cor il n'est pas facile de devenir membre du PKK en deux ans. Le PKK ne recrute pas de cette façon en Europe", a souligné le principal commandant du PKK.

Selon M. Karayilan "personne ne peut commettre un tel crime s'il n'a pas bénéficié d'un strict entraînement militaire", affirmant que le triple assassinat d'activistes kurdes, liés à cause du PKK à Paris était sans doute l'oeuvre d'un "tueur à gages".

En tous les cas, a-t-il continué "La Turquie (qui combat le PKK depuis 1984) est impliquée dans ces meurtres".

Les trois femmes ont été exécutées dans les locaux du Centre d'information kurde (CIK) le 9 janvier.

La Turquie a évoqué la thèse d'un règlement de compte interne à la mouvance kurde lié aux négociations en cours entre Ankara et le PKK

Interrogé sur ce nouveau dialogue pour faire cesser les hostilités, Karayilan a estimé que les autorités turques conduisaient une "guerre psychologique" plutôt que de tenter sincèrement de trouver une solution au conflit kurde qui a coûté la vie à plus de 45.000 personnes depuis que le PKK a lancé une rébellion séparatiste en 1984.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.