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Kirkouk: le Parlement du Kurdistan irakien accepte un report du referendum


Mercredi 26 decembre 2007 à 18h34

ERBIL (Irak), 26 déc 2007 (AFP) — Le Parlement de la région autonome du Kurdistan irakien a accepté mercredi la proposition de l'ONU de reporter de six mois un referendum initialement prévu avant la fin de l'année sur la question controversée de la région pétrolière de Kirkouk, revendiquée par les Kurdes.

"Le Parlement du Kurdistan a accepté à la majorité la proposition du représentant spécial de l'ONU en Irak, Staffan de Mistura, de reporter de six mois le referendum sur Kirkouk", a annoncé le porte-parole du Parlement régional, Adnane al-Mufti.

Le gouvernement de la région autonome kurde avait déjà donné il y a une semaine son accord à cette proposition de l'ONU sur un des dossiers les plus épineux de l'Irak.

La constitution irakienne, dans son article 140, stipule qu'un referendum doit avoir lieu avant le 31 décembre 2007 pour décider si la région de Kirkouk (250 km au nord de Bagdad) doit passer sous l'autorité du gouvernement du Kurdistan irakien.

Les six mois de délai doivent être mis à profit pour instaurer, sous le contrôle de l'ONU, dans la région de Kirkouk et ailleurs dans le pays, des mécanismes de réimplantation des populations déplacées dans le cadre de la manipulation des frontières provinciales par l'ancien régime.

Kirkouk et sa province sont habitées de Kurdes, d'Arabes et de Turcomans, dans des proportions mal connues. Une politique d'arabisation de Saddam Hussein a forcé à l'exil des dizaines de milliers de Kurdes, et a installé à leur place des populations venues d'autres régions de l'Irak.

Aujourd'hui, le retour des communautés chassées et le départ de familles qui avaient été installées dans la région créent une situation dangereusement instable.

Les Kurdes notamment ont fait de la tenue d'une consultation une condition claire de leur soutien au gouvernement de Bagdad dominé par les chiites, en place depuis la promulgation de la constitution en 2005.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.