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Justice : libération provisoire de huit soldats turcs ex-otages du PKK


Samedi 2 février 2008 à 15h47

ANKARA, 2 fév 2008 (AFP) — Un tribunal militaire de l'est de la Turquie a décidé samedi de remettre en liberté jusqu'à ce qu'un verdict soit rendu huit soldats jugés pour insubordination après avoir été retenus en otage pendant deux semaines par des rebelles kurdes, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

L'agence ne donne pas de détails sur le procès, entamé la veille, la cour martiale de Van ayant interdit "dans l'intérêt de la sécurité nationale" la diffusion par les médias d'informations sur les audiences.

Les huits soldats ont été capturés par des rebelles du Parti des travailleurs du Pakistan (PKK) lors d'une embuscade le 21 octobre dans le sud-est de la Turquie, près de la frontière irakienne, qui a fait 12 morts et 17 blessés.

Ils ont ensuite été libérés le 4 novembre, puis arrêtés une semaine plus tard par les autorités turques.

L'un d'entre eux, d'origine kurde, encourt la prison à vie pour "apologie du crime", "insubordination persistante ayant conduit à de graves pertes", "soutien à des activités visant à briser l'unité de l'Etat et l'intégrité du pays", "fuite à l'étranger", propagande pro-PKK et contre le service militaire.

Il est en particulier soupçonné par sa hierarchie d'avoir été le premier à se rendre aux rebelles et d'avoir incité les autres à faire de même et à déposer les armes.

Les sept autres soldats encourent des peines de prison allant jusqu'à 5 ans pour avoir désobéi aux ordres.

L'embuscade du 21 octobre avait particulièrement choqué la Turquie et mis Ankara sous pression d'agir militairement dans le nord de l'Irak pour y combattre les rebelles du PKK.

Le PKK utilise le nord de l'Irak comme une base arrière pour ses opérations dans le sud-est anatolien, à la population en majorité kurde.

Ces derniers mois, l'armée turque a mené plusieurs raids visant des objectifs appartenant aux rebelles kurdes dans le nord de l'Irak.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.