Dimanche 10 février 2008 à 14h32
AMMAN, 10 fév 2008 (AFP) — Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a lancé dimanche un appel en faveur de 190 réfugiés Kurdes iraniens, bloqués à la frontière jordanienne après avoir fui l'Irak et ses violences, et qui se trouvent dans des conditions précaires, selon le CICR.
Ce groupe de Kurdes originaires d'Iran, qui avaient quitté ce pays après la Révolution islamique de 1979, vivaient jusqu'en 2005 dans un camp de réfugiés du centre de l'Irak.
A cette date, ils ont fui l'Irak, livré aux violences, et se trouvent désormais dans un "no man's land" à la frontière jordanienne, une zone militaire impossible d'accès pour le Haut commissariat aux réfugiés (HCR).
La Jordanie rejette leur installation dans le pays, et eux-mêmes ont refusé un retour en Irak, dans la province d'Erbil, à la faveur d'un accord entre le HCR et le gouvernement régional kurde irakien.
Le CICR estime que "cette situation a assez duré" et appelle "ceux qui ont le pouvoir de trouver une solution durable et viable pour ces personnes à faire leur possible pour empêcher une nouveau (drame) dans la région".
"Les conditions de vie et l'absence de programme pour (...) ces gens dans un pays où ils se sentiraient en sécurité est regrettable", ajoute le CICR.
"Ils subsistent autant que faire se peut dans un environnement extrêmement précaire", a encore relevé le chef du CICR à Amman, Paul Castella.
Le HCR estime que 4,2 millions d'Irakiens ont quitté leurs foyers depuis l'intervention américaine en mars 2003, dont deux millions sont déplacés dans leur propre pays. La Syrie accueille 1,4 million de réfugiés et la Jordanie 750.000 autres.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.