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Jihadistes français détenus en Syrie: "rien ne justifie" leur retour (Bay, RN)


Mardi 29 janvier 2019 à 17h58

Paris, 29 jan 2019 (AFP) — L'eurodéputé du Rassemblement national Nicolas Bay a jugé mardi que "rien ne justifiait" un retour en France des jihadistes français détenus par les Kurdes en Syrie, une option parmi d'autres étudiée par le gouvernement français.

"Par leur engagement aux côtés de groupes ayant déclaré la guerre à notre pays, ayant commis des attentats ignobles sur notre territoire, ces jihadistes ont délibérément choisi de rompre avec la France et rien ne justifie qu'elle leur accorde une quelconque protection", a écrit dans un communiqué M. Bay, également membre du bureau exécutif (direction) du RN.

"Plutôt que de préparer leur retour, le gouvernement devrait tout faire pour les empêcher de revenir sur le territoire ! Ils doivent être jugés par les autorités compétentes syriennes et irakiennes, et assumer les conséquences des atrocités qu'ils ont commises dans ces pays", a ajouté le responsable du RN.

"Ce sont des jihadistes, ils ne devraient donc plus être français", avait tweeté un peu plus tôt la chef du parti Marine Le Pen, réagissant à des propos sur BFMTV du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, pour qui "ce sont des Français avant d'être des jihadistes".

La députée et secrétaire générale adjointe de LR Valérie Boyer a demandé au gouvernement d'"empêcher que ces jihadistes qui ont trahi la France et combattu notre civilisation ne reviennent (...) en France".

"S'ils posaient le pied en France, ils seraient immédiatement arrêtés et ils seront jugés", lui a répondu M. Castaner lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

Pour le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, "la seule sentence pour ces individus doit être le bannissement sur un lieu isolé comme les Îles Kerguelen", "encadré par la justice".

"A ce titre, tous les individus en cause, par le seul fait de s'être volontairement rendus en Syrie pour servir l'Etat islamique, devraient être condamnés pour trahison et intelligence avec l'ennemi", soutient-il.

"Le rapatriement de (...) jihadistes est un acte irresponsable du gouvernement qui met en danger les Français", selon lui. "Le jihadisme (est) un cancer qui se répand chaque jour sur le territoire faute d'action déterminée, en particulier depuis nos prisons".

Paris étudie "toutes les options" concernant ces jihadistes, y compris un retour en France, après l'annonce d'un retrait militaire américain prochain de Syrie, a annoncé mardi le ministère français des Affaires étrangères.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.