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Irlande: enquête pour trafic d'êtres humains après l'arrivée de 14 migrants dans un conteneur


Mercredi 10 janvier 2024 à 21h15

Londres, 10 jan 2024 (AFP) — La police irlandaise a annoncé mercredi l'ouverture d'une enquête pour trafic d'êtres humains après la découverte de 14 migrants dans un conteneur frigorifique arrivé lundi par ferry au port de Rosslare (sud-est de l'Irlande).

Les agents de la police irlandaise avaient été "prévenus par les autorités britanniques", ce qui leur a permis d'attendre l'arrivée du bateau avec les services d'urgence, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Le ferry a accosté dans le petit port de Rosslare lundi vers 3H du matin. Les neuf hommes, trois femmes et deux enfants qui s'y trouvaient ont été examinés par des médecins et sont en "bonne santé".

La ministre irlandais des Transports Eamon Ryan a fait part mercredi auprès de la presse de son "soulagement", cette traversée de plusieurs dizaines d'heures dans un conteneur frigorifique ayant fait craindre l'hypothermie ou l'asphyxie des passagers.

Les agents de la police de Wexford (sud-est de l'Irlande) et les équipes du bureau national des services d'immigration enquêtent désormais sur les circonstances de leur arrivée, en lien avec Europol à La Haye.

La police irlandaise n'a pas donné d'éléments sur la nationalité des 14 passagers.

"S'ils décident de demander l'asile (...) nous essayerons de traiter leur demande le plus rapidement possible", a indiqué le Premier ministre irlandais Leo Varadkar.

Selon le média irlandais RTE, dix des passagers sont Kurdes, trois Vietnamiens et un Turc, et le bateau arrivait en provenance du port belge de Zeebrugge.

La police britannique des Cornouailles (sud-ouest de l'Angleterre) a été prévenue grâce à un appel de détresse passé par l'une des passagères, indique-t-il également.

Le porte-parole de l'association irlandaise des transporteurs routiers, Eugene Drennan, a déclaré à RTE que le conteneur transportant les migrants avait été chargé dans un camion au sud de Paris, et estimé qu'il s'agissait d'un "coup de chance" qu'il n'y ait pas eu de décès dans ces conditions.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.