Mercredi 8 octobre 2008 à 14h01
TEHERAN, 8 oct 2008 (AFP) — Une militante féministe kurde iranienne a été condamnée en appel à 18 mois de prison pour atteinte à la sécurité nationale, a indiqué mercredi son avocat à l'AFP.
"Hana Abdi avait été condamnée à cinq ans de prison dans la ville de Garmey (nord), mais en appel sa peine a été commuée en un an et demi de prison à servir dans la ville de Razan (ouest)", a dit Mohammad Sharif.
Un juge iranien avait indiqué à la mi-décembre 2007 que Hana Abdi et une autre féministe kurde, Ronak Safarzadeh, avaient été arrêtées pour "atteinte à la sécurité nationale". Les deux femmes étaient accusées d'avoir perpétré des attaques dans la ville de Sanandaj et d'être membres du groupe indépendantiste kurde PJAK.
Le PJAK, acronyme pour le Parti de la vie libre au Kurdistan, est lié au PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan (interdit) qui opère en territoire turc.
Lorqu'elles ont été arrêtées en octobre 2007, les deux femmes participaient activement à la campagne de pétition "Un million de signatures" visant à obtenir un changement de la législation afin de garantir l'égalité des droits pour les femmes en Iran.
Elles sont toujours détenues à Sanandaj, capitale de la province du Kordestan (ouest), qui abrite une très forte minorité kurde, a précisé l'avocat.
Selon le quotidien Kargozaran, Hana Abdi a 23 ans et Ronak Safarzadeh 24 ans.
L'avocat a par ailleurs précisé que la sentence contre Mme Safarzadeh n'avait pas encore été rendue.
"Elle a été condamnée à neuf mois de prison et une amende de deux millions de rials (environ 200 dollars) pour une autre affaire", a dit M. Sharif, en expliquant avoir fait appel. Elle est accusée d'avoir quitté illégalement l'Iran et de détenir un équipement satellite.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.