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Iran: un homme executé pour le meurtre d'un policier lors des manifestations de 2022


Mardi 23 janvier 2024 à 06h43

Téhéran, 23 jan 2024 (AFP) — L'Iran a exécuté mardi un homme condamné pour avoir tué un policier et en avoir blessé cinq autres lors des manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini en 2022, a annoncé l'agence judiciaire Mizan Online.

"La peine de mort de Mohammad Ghobadlou a été appliquée ce matin après 487 jours de procédure légale", a indiqué l'agence.

Les faits s'étaient déroulés durant les émeutes provoquées en septembre 2022 par la mort de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, décédée trois jours après avoir été arrêtée par la police des moeurs pour un voile mal ajusté.

Sa mort a entraîné des mois de manifestations contre les dirigeants politiques et religieux iraniens, la jeune femme devenant le symbole de la lutte contre l'obligation du port du voile. La répression violente de ce mouvement a provoqué des centaines de morts et des milliers d'arrestations.

Téhéran a accusé principalement les Etats-Unis, ennemi juré de l'Iran, d'être derrière ces protestations.

En février 2023, la Cour suprême iranienne avait accordé à Mohammad Ghobadlou une suspension de l'exécution et confié l'affaire à une autre juridiction afin de procéder à un examen de sa santé mentale, selon un rapport de l'agence de presse iranienne Mehr.

Mardi, la Cour avait finalement approuvé l'application de la peine capitale la jugeant conforme à la loi islamique.

Mohammad Ghobadlou est la huitième personne exécutée après avoir été condamnée pour meurtre ou violences à l'encontre des forces de sécurité lors de ces manifestations.

L'Iran est le pays qui procède au plus grand nombre d'exécutions par an, le plus souvent par pendaison, après la Chine, selon l'organisation de défense des droits humains Amnesty International.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.