Mercredi 4 avril 2007 à 20h06
TEHERAN, 4 avr 2007 (AFP) — Un représentant iranien va rencontrer les cinq Iraniens arrêtés le 11 janvier dernier par les forces américaines à Erbil (350 km au nord de Bagdad) dans le Kurdistan irakien, a rapporté mercredi l'agence officielle Irna.
"A la suite des efforts de l'ambassade d'Iran à Bagdad, la coopération des responsables irakiens et l'aide du représentant de l'ONU, un représentant iranien va rencontrer les cinq diplomates iraniens" arrêtés par les troupes américaines à Erbil, a déclaré un responsable iranien à Irna depuis Bagdad.
L'Iran a affirmé que le bâtiment attaqué à Erbil était un "consulat" et ses cinq ressortissants des diplomates, alors que selon la diplomatie américaine ils seraient impliqués dans des réseaux de fourniture d'explosifs utilisés contre les forces américaines en Irak.
Washington accuse l'Iran de fournir armes et logistique aux chiites radicaux irakiens et de contribuer ainsi à la déstabilisation du pays et aux pertes de soldats américains.
Mais le porte-parole militaire américain à Bagdad, le général William Caldwell, a indiqué que la demande de visite était toujours à l'étude.
"Il y a une demande de visite consulaire et elle est en train d'être examinée", a-t-il dit. "Une délégation du comité international de la Croix-Rouge est venue rendre visite aux cinq personnes et l'un de ses membres était iranien", a ajouté le général Caldwell.
"Le bâtiment (où ont été arrêtés les Iraniens) n'était pas un bâtiment diplomatique. Nous poursuivons quiconque mène des activités illégales en Irak", a-t-il dit.
Le quotidien britannique Independent a affirmé mardi que les Etats-Unis avaient en réalité pour but d'arrêter deux hauts fonctionnaires iraniens de la sécurité lors de leur raid effectué le 11 janvier à Erbil, qui s'était soldé par l'arrestation de six employés iraniens, dont l'un a été ensuite libéré.
Selon le journal, les véritables cibles des Américains étaient Mohammed Jafari, adjoint au chef du conseil national de sécurité iranien, et le général Minojahar Frouzanda, responsable des renseignements du corps des Gardiens de la révolution.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.