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Iran: réseau d'espionnage démantelé et auteurs kurdes d'attentat arrêtés


Lundi 9 juillet 2007 à 19h50

TEHERAN, 9 juil 2007 (AFP) — Les autorités iraniennes ont démantelé un réseau d'espionnage situé à Kermanshah (nord-ouest), une région à forte minorité kurde, et arrêté des rebelles du groupe séparatiste kurde iranien du Pejak responsables d'un attentat dans la ville l'an dernier, selon l'agence Isna.

"Nous avons identifié cinq réseaux d'espionnage avec un total de vingt personnes et les avons arrêtés", a dit à l'agence un responsable anonyme des services de renseignement.

"Les espions appartenant à cette bande comportent des éléments locaux et étrangers qui ont été financés et dirigés par les services de renseignement de l'ennemi pour atteindre des objectifs militaire, politique, culturel et sociaux dans le pays", a encore dit cette source.

Kermanshah, capitale de la province éponyme, est située à la frontière avec le Kurdistan irakien et abrite une minorité kurde substantielle.

La source des renseignements a aussi annoncé l'arrestation de "trois membres du Pejak avec plus de dix kilos d'explosifs".

Ce "groupe est derrière l'attentat à la bombe à Kermanshah qui a été instigué par les ennemis jurés" de l'Iran, a poursuivi cette source, en expliquant que ces ennemis sont "les Etats-Unis et Israël".

Un attentat à la bombe avait fait sept blessés dans la ville de Kermanshah en mai 2006.

Le gouvernement iranien accuse régulièrement les Etats-Unis d'aider les groupes armés appartenant aux minorités religieuses et ethniques concentrées dans les provinces frontalières de l'Iran.

Le Pejak, un parti séparatiste kurde iranien proche du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, rebelles kurdes de Turquie), affronte régulièrement les forces de sécurité iraniennes, mais souvent plus au nord, dans les provinces du Kurdistan iranien et d'Azerbaïdjan occidental.

De violents affrontements avaient opposé en février les forces armées iraniennes à des rebelles kurdes dans cette dernière province.

L'Iran avait annoncé à l'époque la mort de près de 50 rebelles kurdes, et de quatorze militaires iraniens dans la chute de leur hélicoptère pendant les opérations.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.