Lundi 2 juin 2008 à 08h43
TEHERAN, 2 juin 2008 (AFP) — Quatre policiers iraniens ont été tués en sautant sur des mines posées par des rebelles kurdes, membres du Pejak, lié au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), basé en Turquie et dans le nord de l'Irak, a rapporté lundi le quotidien Jomhouri Eslami.
Selon le quotidien, qui cite le site internet d'information conservateur Tabnak, généralement bien informé, les quatre policiers ont été tués dimanche par des mines télécommandées dans la région de Haj Omran, non loin de la frontière irakienne dans le nord-ouest du pays.
Selon le quotidien, les mines ont été posées par les rebelles kurdes après la mort de plusieurs de leurs responsables dans des affrontements avec les militaires iraniens.
Les affrontements et les actions armées se multiplient dans cette région du nord-ouest de l'Iran.
Vendredi, trois membres du Pejak ont été tués dans des affrontements avec des militaires iraniens dans la région de Bazargan, dans la province d'Azerbaïdjan occidental.
La presse avait auparavant rapporté la mort de six membres de l'armée d'élite des Gardiens de la révolution dans des combats avec des rebelles kurdes et celle de deux gardes-frontières dans l'explosion de mines dans le nord-ouest de l'Iran.
Mardi dernier, la presse avait également fait état de la mort de trois Gardiens de la révolution dans des affrontements dans le nord-ouest du pays.
Enfin, le 24 mai, la presse avait rapporté la mort de neuf rebelles kurdes, dont cinq femmes, membres du Pejak, lors d'affrontements avec les forces de l'ordre dans le village de Gonbad, près de la ville d'Orumieh, en Azerbaïdjan occidental.
Les provinces du nord-ouest de l'Iran, habitées de Kurdes, sont souvent le théâtre d'accrochages entre les forces de sécurité et les militants du Pejak.
L'Iran accuse régulièrement les Etats-Unis de chercher à fomenter des troubles ethniques en soutenant des groupes de rebelles dans les provinces iraniennes où vivent des minorités.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.