Page Précédente

Iran: libération d'un journaliste, arrestation d'un autre (quotidien)


Samedi 1 janvier 2022 à 12h30

Téhéran, 1 jan 2023 (AFP) — Le militant et journaliste iranien Keyvan Samimi, détenu depuis décembre 2020, a été libéré, a indiqué dimanche le journal réformateur Shargh.

Le quotidien a annoncé par ailleurs l'arrestation de l'un de ses journalistes, Milad Alavi, après sa convocation le matin par la justice.

Condamné à trois ans de prison pour "complot contre la sécurité nationale", Keyvan Samimi, 73 ans, a été libéré de la prison de Semnan, à plus de 200 km à l'est de Téhéran, a écrit Shargh sans préciser la date de sa libération.

Le journaliste avait été autorisé en février 2022 à rentrer chez lui en raison d'ennuis de santé mais il avait été renvoyé en prison en mai après avoir été accusé d'activités contre la sécurité nationale durant sa libération provisoire, avait alors indiqué l'agence de presse Mehr.

En décembre, il avait publié depuis la prison un message de soutien au mouvement de contestation en Iran, déclenché après la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, décédée après son arrestation par la police des moeurs pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique.

M. Samimi a été emprisonné à plusieurs reprises avant et après la Révolution islamique de 1979.

Au sujet de l'arrestation de M. Alavi, le journal a précisé que des agents de la sécurité avaient confisqué le 13 décembre l'ordinateur et le téléphone portable du journaliste chez lui.

Shargh n'a pas précisé les raisons de son arrestation.

Le journal avait publié en décembre une liste de près de 40 journalistes et photojournalistes arrêtés en Iran en lien avec la contestation.

Fin octobre, plus de 300 journalistes et photojournalistes iraniens avaient critiqué dans une lettre ouverte les autorités pour avoir "arrêté (leurs) confrères et pour les avoir privés de leurs droits" notamment l'"accès à leurs avocats".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.