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Iran: les étudiants ne serviront pas les intérêts de "l'ennemi", selon le président Raïssi


Samedi 8 octobre 2022 à 13h29

Téhéran, 8 oct 2022 (AFP) — Le président iranien Ebrahim Raïssi a affirmé samedi que les étudiants ne serviront pas les intérêts de "l'ennemi", alors que les manifestations déclenchées par le décès de Mahsa Amini entrent dans leur quatrième semaine.

Arrêtée le 13 septembre par la police des moeurs à Téhéran pour infraction au code vestimentaire strict pour les femmes en Iran, cette Kurde iranienne de 22 ans est décédée trois jours plus tard à l'hôpital. Son décès a déclenché un mouvement de contestation dans le pays, notamment dans plusieurs universités.

Téhéran, qui dément toute implication des forces de l'ordre dans la mort de Mahsa Amini, a accusé des forces extérieures d'attiser les protestations, notamment les Etats-Unis, son ennemi juré.

"L'ennemi pensait qu'il pouvait atteindre ses objectifs dans les universités, ignorant le fait que nos étudiants et professeurs sont vigilants et ne permettront pas aux faux rêves de l'ennemi de se réaliser", a dit M. Raïssi, selon un communiqué de la présidence.

Les universitaires "vont certainement faire échouer l'ennemi", a-t-il ajouté.

Le président iranien a fait cette déclaration à Téhéran à l'occasion de la rentrée universitaire devant les étudiantes d'Al-Zahra, première université exclusivement féminine de l'Iran, fondée en 1964.

Dimanche, l'agence Fars a fait état d'un rassemblement à l'Université d'Al-Zahra, où des étudiantes ont manifesté contre la mort de Mahsa Amini.

Les cours en présentiel ont été suspendus depuis lundi à l'Université de Sharif, la plus importante université scientifique d'Iran, au lendemain des violents incidents entre étudiants et forces de sécurité à Téhéran, selon les médias locaux.

Les policiers ont tiré au paintball, des balles en caoutchouc ainsi que des gaz lacrymogènes, selon l'agence Mehr.

Des dizaines de personnes, principalement des manifestants mais aussi des membres des forces de sécurité, ont été tuées depuis le 16 septembre lors de rassemblements qualifiés d'"émeutes" par les autorités, alors que des centaines d'autres ont été arrêtées.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.