Lundi 14 novembre 2022 à 20h14
Paris, 14 nov 2022 (AFP) — Les autorités iraniennes ont affirmé lundi que l'état de santé de Hossein Ronaghi, un défenseur de la liberté d'expression détenu à Téhéran et en grève de la faim, était "stable", au lendemain de son hospitalisation.
Son frère Hassan a également indiqué sur Twitter que ses parents lui avaient rendu visite lundi après-midi et que son "état général (était) bon". Il a posté sur ce réseau social une photo de Hossein, publiée par le système judiciaire, le montrant dans un lit d'hôpital.
"La décision de l'envoyer dimanche dans un hôpital à l'extérieur de la prison a été prise pour éviter toute éventuelle dégradation de son état clinique et pour qu'il reçoive un traitement supplémentaire", a affirmé Mizan, l'agence de l'Autorité judiciaire.
"L'état de santé général de Ronaghi est stable et il sortira bientôt de l'hôpital", affirme l'agence. Mizan dément "qu'il soit physiquement blessé", que "son coeur se fût arrêté et qu'il ait dû être réanimé à son arrivée à l'hôpital".
Collaborateur de plusieurs journaux étrangers, notamment le Wall Street Journal, il a été arrêté le 24 septembre, après avoir critiqué la répression des manifestations consécutives à la mort en détention le 16 septembre d'une jeune Kurde iranienne, Mahsa Amini.
Âgé de 37 ans et atteint de problèmes aux reins, le militant a entamé sa grève de la faim aussitôt après son arrestation, selon sa famille qui s'inquiète pour sa santé.
Les Etats-Unis ont également fait part de leur préoccupation pour le militant, le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan déclarant lundi que "la torture et les mauvais traitements infligés aux prisonniers politiques comme M. Ronaghi doivent cesser".
Le directeur de l'ONG Iran Human Rights, Mahmood Amiry-Moghaddam, a estimé que le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, et les dirigeants iraniens étaient responsables de la santé de Ronaghi.
"La vie d'Hossein Ronaghi est gravement menacée. Nous demandons à la communauté internationale de faire tout son possible pour sauver sa vie et celle des autres détenus actuellement en danger", a-t-il déclaré.
Les célèbres cinéastes iraniens Jafar Panahi et Mohammad Rasoulof, emprisonnés avec Ronaghi à Evin, avaient déjà exprimé leurs craintes pour sa vie, avertissant dans un communiqué publié aux médias persans en dehors de l'Iran qu'il pourrait souffrir d'une crise cardiaque à tout moment.
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Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.