Page Précédente

Iran: les agents arrêtés liés au Mossad, membres d'une organisation kurde (officiel)


Mercredi 27 juillet 2022 à 16h42

Téhéran, 27 juil 2022 (AFP) — Les agents arrêtés la semaine dernière en Iran et liés selon Téhéran au Mossad, les services de renseignements israéliens, étaient membres d'un groupe rebelle kurde ciblant des sites sensibles dans le pays, a affirmé mercredi le ministère iranien des Renseignements.

"Les membres du groupe opérationnel font partie du groupe mercenaire et terroriste Komalah", a indiqué le ministère dans un communiqué.

Les personnes arrêtées, dont le nombre n'a pas été précisé, sont entrées dans le pays via le Kurdistan d'Irak, au nord de l'Iran, selon la même source.

Elles devaient "faire exploser un site industriel sensible de la Défense dans le pays", a ajouté le ministère sans plus de détails.

Samedi le ministère avait annoncé avoir arrêté "des membres d'une organisation terroriste qui travaillaient pour l'agence d'espionnage sioniste, le Mossad, et qui se trouvaient en Iran pour mener des opérations terroristes".

Komalah est un groupe marxiste qui milite pour l'autonomie des régions peuplées par les Kurdes dans le nord de l'Iran et classé illégal depuis la révolution islamique en 1979.

Des photos ont été publiées avec le communiqué du ministère iranien et montreraient le matériel confisqué aux suspects dont des armes dissimulées, de l'argent et des outils de communication.

Des affrontements ont déjà eu lieu entre Komalah et les forces de sécurité iraniennes dans le nord-ouest du pays qui abrite une importante population kurde.

En avril, les services de renseignements iraniens avaient indiqué avoir arrêté de nombreux membres du groupe Komalah dans le nord-ouest du pays qui voulaient "perturber l'ordre sécuritaire".

Téhéran a déjà annoncé à plusieurs reprises l'arrestation d'agents travaillant pour les services de renseignements de pays étrangers, notamment son ennemi juré Israël.

La République islamique avait affirmé en juillet avoir arrêté des "agents" membres d'un "réseau" travaillant pour Israël et saisi une cache d'armes destinées à être utilisées pour des "émeutes".

Elle a déjà accusé l'Etat hébreu d'avoir saboté certains de ses sites nucléaires et d'avoir assassiné plusieurs scientifiques iraniens.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.