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Iran: le groupe rebelle kurde PJAK sur le point d'être éliminé (général)


Lundi 19 septembre 2011 à 20h12

TEHERAN, 19 sept 2011 (AFP) — L'offensive des forces armées iraniennes contre le PJAK, principal mouvement kurde de lutte armée contre le régime de Téhéran, est sur le point d'aboutir à l'élimination du groupe rebelle, a affirmé le commandant de l'armée de terre, cité lundi par la presse.

"Le PJAK arrive au bout du rouleau, dans les prochains jours une totale sécurité sera instaurée à la frontière", a déclaré le général Ahmad Reza Pourdastan.

"Ce groupe est désormais en situation de faiblesse et ses activités se sont considérablement réduites", a-t-il ajouté en affirmant que le PJAK ne pouvait plus être "considéré comme une menace".

Dans un communiqué, l'armée de terre des Gardiens de la révolution a annoncé la prise dans la nuit de dimanche à lundi de "la principale base des terroristes dans les hauteurs de Jassoussan dans la région de Sardasht le long de la frontière", a rapporté l'agence Irna.

Le communiqué ajoute que "les soldats de l'islam ont pris totalement le contrôle de la zone".

Interrogé par l'AFP depuis Erbil en Irak, un responsable du PJAK, Saeed Khan, a qualifié les "menaces" iraniennes d'"inutiles et sans importance pour nous".

"Comme vous le savez, nous avons annoncé un cessez-le-feu et nous avons vu que des dangers planaient sur le Kurdistan irakien, nous avons donc évacué les zones", a-t-il ajouté.

"Cela ne signifie pas que nous ayons peur de l'Iran et nous sommes prêts à repousser toute attaque. Nous nous trouvons maintenant en territoire iranien", a-t-il ajouté. Selon lui, le PJAK a "tué 600 soldats iraniens lors des derniers combats".

Les Gardiens de la révolution soutenus par l'armée de terre ont lancé à la mi-juillet une vaste opération contre le PJAK dans les zones frontalières du Kurdistan irakien, au nord-ouest de l'Iran, où le groupe rebelle menait depuis des années des actions armées et des attentats.

Les affrontements ont fait des dizaines de morts des deux côtés, dont le numéro deux du mouvement rebelle kurde tué début septembre par des bombardements en territoire irakien où le PJAK a installé ses bases arrières.

Le PJAK a proposé un cessez-le feu mais les Gardiens de la révolution l'ont rejeté, affirmant que les rebelles kurdes n'avaient pas d'autre choix que de déposer les armes ou quitter les régions frontalières.

Malgré les protestations de Bagdad, les responsables militaires iraniens ont toujours affirmé leur intention de poursuivre leur offensive, notamment les bombardements en territoire irakien, jusqu'à ce que l'Irak déploie des forces à la frontière pour empêcher les infiltrations de rebelles en Iran à partir du Kurdistan irakien.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.