
Jeudi 30 octobre 2025 à 11h26
Téhéran, 30 oct 2025 (AFP) — La justice iranienne a commué la peine de mort prononcée contre une militante ouvrière accusée d'appartenance à un groupe kurde interdit, en une peine de 30 ans de prison, a annoncé son avocat.
"Par décision de l'honorable chef du pouvoir judiciaire, la peine capitale de Mme Sharifeh Mohammadi a été commuée en une peine de prison de premier degré, soit 30 ans", a indiqué l'avocat Amir Raisian, mercredi sur le réseau X.
"Nous continuons à demander l'annulation de sa condamnation et son acquittement du chef de rébellion", a-t-il ajouté.
Mme Mohammadi, 46 ans, avait été condamnée à mort en juillet 2024 pour "baghi" (rébellion), aux côtés des militantes Pakhshan Azizi et Varisheh Moradi, selon des organisations de défense des droits humains.
Arrêtée à Rasht, dans le nord de l'Iran, elle était accusée d'appartenir au parti Komala, un groupe sécessionniste kurde basé en Irak et considéré par Téhéran comme une organisation terroriste.
En octobre 2024, la Cour suprême iranienne avait annulé sa condamnation à mort et ordonné un nouveau procès.
Les autorités iraniennes accusent les groupes kurdes d'Irak d'avoir attisé les manifestations de masse déclenchées par la mort, en septembre 2022, de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans décédée après son arrestation pour non respect du code vestimentaire strict imposé aux femmes.
Ces manifestations, parmi les plus importantes depuis la révolution islamique de 1979, avaient fait des centaines de morts, dont plusieurs dizaines parmi les forces de sécurité.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.