Page Précédente

Iran: l'ex-président réformateur Khatami salue le message des manifestants


Mercredi 7 decembre 2022 à 14h13

Téhéran, 7 déc 2022 (AFP) — L'ex-président réformateur iranien Mohammad Khatami a salué le "beau message" des manifestants et estimé que "la liberté et la sécurité" n'étaient pas "contradictoires", près de trois mois après le début du mouvement de contestation déclenché par la mort de Mahsa Amini.

A propos du slogan phare du mouvement "Femme, vie, liberté", il a salué "un beau message qui montre une progression vers un avenir meilleur", dans un communiqué diffusé à l'occasion de la Journée des Etudiants célébrée ce mercredi.

L'Iran est secoué par une vague de protestation depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, après son arrestation par la police des moeurs pour une infraction présumée au code vestimentaire du pays obligeant notamment les femmes à porter le voile.

Des étudiants à travers le pays participent à ce mouvement qui a gagné les universités, théâtre de manifestations et de heurts.

Aujourd'hui âgé de 79 ans, M. Khatami a été président de 1997 à 2005 avant d'être réduit au silence par le pouvoir.

"La liberté et la sécurité ne sont pas contradictoires", a encore dit M. Khatami, selon le communiqué cité mardi par l'agence de presse Isna.

Selon lui, "la liberté ne doit pas être bafouée pour maintenir la sécurité" et "la sécurité ne doit pas être ignorée au nom de la liberté".

L'ex-président s'est également prononcé contre les arrestations opérées parmi les étudiants, estimant que les restrictions "ne pourraient pas assurer la sécurité stable des universités et de la société".

Il a appelé les autorités à "tendre la main aux étudiants" et à reconnaître avec leur aide les "mauvais aspects de la gouvernance".

Des centaines de personnes, principalement des manifestants mais aussi des membres des forces de sécurité, ont été tuées depuis le début de la contestation.

Des milliers de personnes dont des journalistes, des acteurs et des avocats ont d'autre part été interpellées lors des manifestations, qualifiées généralement d'"émeutes" par les autorités.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.