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Iran: Hidalgo se coupe aussi une mèche, Amini bientôt citoyenne d'honneur de Paris


Jeudi 6 octobre 2022 à 18h15

Paris, 6 oct 2022 (AFP) — La maire de Paris Anne Hidalgo s'est elle aussi coupé une mèche de cheveux en solidarité avec les femmes iraniennes en lutte contre le pouvoir depuis la mort de Mahsa Amini, qui va être faite citoyenne d'honneur de la capitale à titre posthume.

"Toutes les démocraties du monde doivent se faire les porte-voix du combat des femmes iraniennes. Avec nous derrière elles, elles seront plus fortes", a affirmé l'élue socialiste lors du dévoilement, sur le parvis de l'Hôtel de Ville, d'un portrait de la jeune Kurde iranienne dont la mort a déclenché une vague de manifestations en Iran, violemment réprimée.

Juste avant cela, l'ex-candidate du PS à la présidentielle s'était coupé une mèche de cheveux, reprenant l'un des symboles du soulèvement en cours en Iran. Mercredi, une série d'actrices et chanteuses françaises avait également fait ce geste dans une vidéo.

Lors du prochain conseil de Paris qui débute mardi, l'exécutif parisien va proposer l'attribution de la citoyenneté d'honneur de la Ville à titre posthume à Mahsa Amini, "et à travers elle à toutes les femmes iraniennes", a indiqué le premier adjoint Emmanuel Grégoire lors d'un point presse.

L'exécutif municipal va aussi proposer qu'un lieu de l'espace public porte son nom, a-t-il ajouté.

Depuis 2001, la Ville de Paris a attribué sa citoyenneté d'honneur à une trentaine de personnalités engagées pour la défense des libertés dans le monde. Deux avocates iraniennes, Shirin Ebadi et Nasrin Sotoudeh, ont déjà reçu cette distinction en 2010 et 2019, a rappelé Anne Hidalgo.

En mars, Paris avait accordé cette distinction à la ville de Kiev en proie aux bombardements russes. Son maire Vitali Klitschko sera d'ailleurs présent mardi à l'ouverture du conseil de Paris, a indiqué M. Grégoire.

Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, est décédée le 16 septembre, trois jours après son arrestation pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique qui oblige notamment les femmes à porter le voile. Sa mort a déclenché une vague de manifestations en Iran, violemment réprimée, et des rassemblements de solidarité avec les femmes iraniennes à travers le monde.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.