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Iran: dix "contre-révolutionnaires" tués dans le nord-ouest (agence)


Mercredi 30 mai 2007 à 15h24

TEHERAN, 30 mai 2007 (AFP) — Dix "contre-révolutionnaires armés" ont été tués par les forces armées iraniennes dans le cadre d'une campagne de nettoyage d'une région frontalière avec la Turquie, à majorité kurde, a rapporté mercredi l'agence Isna.

"Les unités opérationnelles de la base Seyed ol-Shohada ont réussi à tuer lundi dix contre-révolutionnaires armés dans la région de Salmas dans le cadre d'une campagne pour nettoyer et sécuriser cette zone frontalière", affirme un communiqué de l'armée diffusé par l'agence.

La région de Salmas est située à quelques dizaines de km de la frontière turque.

"Les opérations de nettoyage se poursuivent dans cette région", affirme le communiqué.

De violents affrontements ont opposés en février les forces armées iraniennes à des rebelles kurdes dans cette zone.

L'Iran avait annoncé à l'époque que près de 50 rebelles kurdes avaient été tués dans des affrontements entre forces armées iraniennes et militants du Pejak, un parti séparatiste kurde iranien proche du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, rebelles kurdes de Turquie).

Quatorze militaires membres de l'armée régulière et du corps d'élite des Gardiens de la révolution, dont deux haut gradés, avaient été tués dans la chute de leur hélicoptère pendant les opérations.

L'Iran a annoncé en mars l'arrestation de 207 "contre-révolutionnaires" en un an dans cette région.

La province d'Azerbaidjan-ouest, qui a des frontières avec la Turquie et l'Irak, abrite une importante minorité de Kurdes. Elle est le théâtre depuis plus d'un an d'affrontements armés réguliers avec des militants kurdes, notamment du Pejak.

Le gouvernement iranien accuse régulièrement les Etats-Unis et la Grande-Bretagne d'aider les groupes armées appartenant aux minorités religieuses et ethniques concentrées dans les provinces frontalières de l'Iran.

L'Iran a annoncé cette semaine le démantèlement d'un vaste réseau d'espionnage, lié aux forces américains et britanniques en Irak, qui cherche à recueillir des informations secrètes et créer des troubles ethniques et religieuses dans les régions frontalières, selon un responsable sécuritaire.

"Ces groupes cherchent à créer des tensions ethniques en utilisant notamment des éléments contre-révolutionnaires", a déclaré mardi le directeur de contre-espionnage du ministère des Renseignements.

"Beaucoup d'habitants des zones frontalières sont la cible (des services de renseignements étrangers) qui veulent les utiliser", a-t-il ajouté.

Il avait ajouté que ce réseau démantelé avait des activités dans la région de l'Azerbaïdjan, au Kurdistan et Kermanshah (ouest), au Khouzestan (sud-ouest), à Téhéran et à Hamédan.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.