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Iran: arrestation des complices de l'auteur de l'attentat de Chiraz


Lundi 31 octobre 2022 à 13h33

Téhéran, 31 oct 2022 (AFP) — Les autorités iraniennes ont annoncé lundi avoir arrêté sept personnes impliquées dans un attentat meurtrier revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique (EI), qui a visé mercredi dernier un sanctuaire chiite à Chiraz, dans le sud du pays.

Au moins 13 personnes ont été tuées dans l'attentat perpétré dans le mausolée de Shahcheragh, le principal sanctuaire musulman chiite du sud de l'Iran, selon un nouveau bilan officiel revu à la baisse. Les autorités avaient fait état initialement de 15 morts.

L'auteur de l'attaque, que les médias locaux ont identifié comme étant Hamed Badakhshan, a succombé à des blessures reçues lors de son arrestation, a annoncé samedi un responsable local.

"La deuxième personne (impliquée) dans l'opération terroriste du sanctuaire sacré, qui avait apporté un soutien" à l'assaillant, "a été arrêtée", a annoncé à l'agence officielle Irna l'adjoint au gouverneur local, Esmaïl Mohebipour.

"Des plans pour commettre des actions terroristes lui avaient été communiqués", a-t-il ajouté. Le responsable a indiqué que cet homme, arrêté dimanche soir à Chiraz, n'était pas entré dans le sanctuaire, mais n'a pas précisé quel avait été son rôle exact dans l'attentat.

Le ministère des Renseignements a annoncé un peu plus tard dans un communiqué l'arrestation du "deuxième élément opérationnel" et de "six éléments de soutien de l'équipe criminelle terroriste", sans plus de précision.

Cette attaque s'est produite alors que l'Iran est touché par une vague de manifestations déclenchées par la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, trois jours après son arrestation par la police des moeurs à Téhéran.

Le président iranien Ebrahim Raïssi a semblé jeudi établir un lien entre l'attaque de Chiraz, parmi les plus meurtrières de ces dernières années dans le pays, et les manifestations qui secouent l'Iran.

Samedi à Chiraz, lors des funérailles des victimes, des habitants ont crié des slogans contre les Etats-Unis, Israël et le Royaume-Uni, qui selon eux sont "derrière les émeutes".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.