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Irak: Washington, Berlin, Paris, Rome et Londres condamnent "le plus fermement" l'attaque au Kurdistan


Mercredi 17 février 2021 à 10h40

Londres, 17 fév 2021 (AFP) — Londres, Washington, Berlin, Paris et Rome ont condamné mercredi "le plus fermement" les tirs de roquettes ayant visé une base aérienne abritant des forces américaines à Erbil, dans le Kurdistan irakien, avertissant que des attaques contre la coalition ne seraient "pas tolérées".

"Nous, les ministres des Affaires étrangères de la France, de l'Allemagne, de l'Italie, du Royaume-Uni et des États-Unis, condamnons le plus fermement l'attaque à la roquette du 15 février dans la région du Kurdistan irakien", affirment-ils dans ce communiqué conjoint qui soutient l'enquête irakienne destinée à "demander des comptes" aux auteurs.

"Les attaques contre le personnel et les installations des États-Unis et de la coalition ne seront pas tolérées", préviennent-ils.

L'attaque, qui a fait un mort et plusieurs blessés irakiens et étrangers, est la première depuis près de deux mois contre des installations militaires ou diplomatiques occidentales en Irak, la dernière remontant à mi-décembre quand des roquettes avaient explosé près de l'ambassade américaine à Bagdad.

Elle semble avoir visé un complexe militaire dans l'aéroport d'Erbil où sont positionnées des troupes étrangères faisant partie de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis et qui appuie l'Irak dans sa lutte contre les jihadistes.

Elle a été revendiquée par un groupe peu connu se faisant appeler Awliyaa al-Dam ("les Gardiens du sang"). Des responsables irakiens de la sécurité ont dit à l'AFP croire qu'il s'agissait d'un nom de façade pour cacher en réalité des factions pro-Iran connues qui veulent le départ du pays des forces de la coalition, mais l'Iran a "fermement démenti" être impliqué.

La représentante de l'ONU en Irak Jeanine Hennis-Plasschaert a dénoncé mardi sur Twitter des "actes haineux et dangereux" qui "constituent une sérieuse menace à la stabilité".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.