
Dimanche 9 novembre 2025 à 08h42
Bagdad, 9 nov 2025 (AFP) — Les membres des forces de sécurité irakiennes ont commencé dimanche à voter, par anticipation, en vue des élections législatives de mardi suivies de près par l'Iran voisin, qui espère y préserver son influence.
Les bureaux de scrutin ont ouvert à 4H00 GMT pour les 1,3 million de membres des forces armées et de police appelés à garantir la sécurité de ces législatives auxquelles 21 millions d'électeurs sont conviés, selon l'agence officielle Iraqi News Agency.
Le scrutin du 11 novembre est le sixième depuis la chute de Saddam Hussein en 2003. Il vise à élire 329 députés pour un mandat de quatre ans, ouvrant la voie à la désignation d'un nouveau président - poste largement honorifique réservé à un Kurde - et d'un Premier ministre - traditionnellement chiite - choisi après de longues tractations.
Les électeurs devront départager plus de 7.700 candidats, dont près d'un tiers de femmes. Les femmes doivent occuper au moins 25% des sièges, selon un système de quotas, tandis que neuf sont réservés aux minorités.
Lors des législatives de 2021, le courant du leader chiite Moqtada Sadr avait remporté le plus grand nombre de sièges avant de se retirer du Parlement, laissant la majorité à la coalition pro-iranienne "Cadre de coordination", qui a porté Mohamed Chia al-Soudani au pouvoir.
L'Iran conserve plusieurs leviers à Bagdad, via des partis chiites ayant joué un rôle clé dans la désignation des Premiers ministres - dont l'actuel, M. Soudani - et des factions armées alliées.
Depuis le début de la guerre à Gaza en 2023, les alliés de la République islamique - Hamas, Hezbollah au Liban, Houthis au Yémen - ont subi de lourdes pertes face à Israël, qui a aussi mené en juin une guerre de 12 jours contre l'Iran. Téhéran a en outre perdu un allié majeur avec la chute de Bachar al-Assad en Syrie fin 2024.
Désormais affaibli sur la scène régionale, l'Iran entend consolider ses acquis en Irak voisin, pays qui constitue l'un des points d'ancrage de son influence régionale.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.