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Irak: Un peshmerga, un policier turcoman et deux sunnites tués à Kirkouk


Samedi 4 juillet 2009 à 17h50

KIRKOUK (Irak), 4 juil 2009 (AFP) — Un milicien kurde, un policier turcoman et deux civils arabes sunnites ont été tués ces dernières 24 heures à l'aide de pistolets munis de silencieux à Kirkouk, ville du nord de l'Irak où coexistent différentes communautés souvent antagonistes, a déclaré samedi la police.

Des inconnus ont abattu un policier d'origine turcomane, Bassem Abbas al-Bayati, qui rentrait chez lui samedi dans le centre de la ville, à 250 km au nord de Bagdad, a annoncé le lieutenant-colonel de police Kamel Ahmad.

Dans une autre attaque, un peshmerga (combattant kurde), Karouane Joumaa Hussein, a été tué de la même façon, dans le nord de la ville, a-t-il ajouté.

Dans la nuit de vendredi à samedi, deux frères arabes sunnites Chehab et Bilal al-Moufourdji ont trouvé la mort dans les mêmes circonstances dans l'est de Kirkouk alors qu'ils marchaient dans la rue.

Par ailleurs, le commandant de la 12e division de l'armée irakienne, le général Abdel Amir Reza Mohammad al-Zaidi, a annoncé que ses forces avaient arrêté samedi à Hawija, à l'ouest de Kirkouk, après dénonciation, un cadre présumé d'Al-Qaïda, Mehdi Saleh Khalil, soupçonné d'avoir planifié et exécuté l'attentat sur un marché de Kirkouk le 30 juin qui avait fait 33 tués et 92 blessés.

Il est également suspecté d'avoir commis un attentat à la voiture piégée le 15 avril qui avait tué au moins dix policiers et en avait blessé 22 autres.

Par ailleurs, la police a distribué à Kirkouk des tracts offrant une récompense de 2.500 dollars pour toute information concernant un "émir" d'Al-Qaïda, Hawas Manaa Salah al-Assafi, surnommé "Abou Kouteiba", suspecté d'être impliqué dans l'attentat au camion piègé du 20 juin à Taza, au sud de Kirkouk, qui fit 72 tués et 200 blessés.

Kirkouk est un concentré des défis et problèmes irakiens. Riche en pétrole, la province de 900.000 habitants compte plusieurs communautés qui se disputent le pouvoir: les Kurdes, qui souhaitent son rattachement au Kurdistan irakien, les Turcomans, qui se considèrent comme ses habitants historiques, les Assyro-chaldéens (chrétiens) ou des Arabes, souvent arrivés à l'occasion de la politique d'arabisation forcée de Saddam Hussein.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.