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Irak: un mort lors de combats entre le PKK et l'armée turque au Kurdistan (responsable)


Vendredi 13 août 2021 à 12h43

Erbil (Irak), 13 août 2021 (AFP) — Un civil a été accidentellement tué vendredi par "des tirs de l'armée turque" lors d'affrontements avec les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans la région du Kurdistan irakien, a affirmé un responsable local à l'AFP.

La veille, un soldat turc avait été tué par des tirs d'obus dans cette même région autonome du Kurdistan irakien où le PKK, considéré comme une organisation "terroriste" par Ankara, dispose de bases arrières. Ankara avait imputé l'attaque au groupe rebelle.

L'homme tué vendredi à l'aube se trouvait dans sa ferme dans le village de Dashish lorsqu'il a été "victime d'un coup de feu tiré par l'armée turque", a expliqué Serbest Sabri, directeur du district de Kani Masi, situé dans la province de Dohouk, frontalière de la Turquie.

La Turquie, qui a de facto installé une dizaine de bases militaires depuis 25 ans au Kurdistan irakien, bombarde régulièrement dans les montagnes du nord de l'Irak des bases arrières du PKK, qui livre depuis 1984 une sanglante guérilla sur le sol turc ayant fait plus de 40.000 morts.

Ankara mène depuis le 23 avril une nouvelle campagne militaire, aérienne et parfois terrestre, contre le groupe rebelle.

En juin, toujours au Kurdistan, des drones de l'armée turque avaient bombardé un camp de réfugiés kurdes de Turquie, tuant deux civils et un commandant du PKK.

Le PKK, qui refuse de reconnaître le gouvernement kurde irakien et milite pour un Kurdistan unifié à cheval sur la Syrie, la Turquie, l'Irak et l'Iran, est autant l'ennemi d'Ankara que d'Erbil, capitale du Kurdistan irakien.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a été invité à participer à un sommet régional organisé à Bagdad à la fin du mois d'août avec d'autres dirigeants, mais on ignore encore s'il s'y rendra et si les opérations militaires turques dans le nord de l'Irak seront au menu des discussions.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.