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Irak: un militaire américain tué dans une attaque de l'EI


Mardi 3 mai 2016 à 15h09

Bagdad, 3 mai 2016 (AFP) — Un militaire américain de la coalition antijihadistes menée par les Etats-Unis a été tué mardi dans le nord de l'Irak lors d'une attaque menée par le groupe Etat islamique (EI) contre les forces kurdes, ont indiqué des responsables.

"Un membre de la coalition a été tué le 3 mai 2016 par un tir ennemi dans le nord de l'Irak", a déclaré dans un premier temps la coalition dans un communiqué, sans préciser la nationalité de la victime.

Plus tard, le Pentagone a indiqué que le militaire était américain et que l'attaque avait été perpétrée par l'EI.

Selon le porte-parole du Pentagone Peter Cook, le militaire a été tué lors d'une attaque de l'EI contre une position kurde au nord de Mossoul, bastion de l'organisation ultraradicale sunnite en Irak.

Il a précisé que l'incident s'était produit "à environ 3 à 5 kilomètres derrière la ligne de front".

Selon un responsable militaire de la coalition s'exprimant sous couvert d'anonymat, le militaire a été tué à 09H30 (06H30 GMT) par un "tir direct" lorsque des membres de l'EI "ont traversé la ligne de front des peshmergas" kurdes. Il assurait une mission de conseil et d'assistance, a précisé ce responsable.

En visite en Allemagne, le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter a fait part de ses "pensées et prières à la famille" du militaire.

Les forces Kurdes sont déployées dans la province de Ninive, où est notamment situé Mossoul, principal bastion de l'EI dans le pays.

L'EI a attaqué les peshmergas dans plusieurs zones mardi pour "contrecarrer le plan de libération de Mossoul", a déclaré un porte-parole des combattants kurdes irakiens, Jabar Yawar.

Près de 4.000 militaires américains sont présents en Irak, dans le cadre de la coalition et pour conseiller et entraîner les forces gouvernementales, sans participer directement aux combats terrestres contre l'EI.

M. Carter a récemment annoncé, lors d'une visite à Bagdad, le déploiement de quelque 200 soldats supplémentaires et des hélicoptères d'attaque pour soutenir les forces irakiennes dans la reconquête de Mossoul, la deuxième ville du pays.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.