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Irak: un membre du PC kurde assassiné à Kirkouk (police)


Dimanche 4 janvier 2009 à 18h19

KIRKOUK (Irak), 4 jan 2009 (AFP) — Un membre du parti communiste kurde irakien a été assassiné samedi soir par des inconnus à son domicile de Kirkouk, dans le nord de l'Irak, ont indiqué dimanche à l'AFP la police et son parti.

"Des inconnus ont tué un de nos membres dans sa maison à Kirkouk samedi soir", a déclaré Abdelrahmane Fares du bureau politique du Parti communiste kurde irakien.

"C'était un militant actif, il travaillait comme fonctionnaire à la mairie de Kirkouk", à 255 km au nord de Bagdad, a ajouté M. Fares.

Le lieutenant-colonel Baistoune Mohammed Qoussabi, de la police de Kirkouk, a précisé à l'AFP que l'homme, Anouar Mohiddine Rassoul, avait été tué d'une balle dans la tête.

Le 18 décembre, Nahrla Hussein, militante pour la défense des droits de l'Homme et leader de la branche féminine de ce parti, avait été retrouvée morte, la tête tranchée, à son domicile de Kirkouk.

Aux élections législatives de 2005, le Parti communiste kurde faisait partie de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) du président irakien Jalal Talabani, première force politique au Parlement kurde irakien.

Ces meurtres interviennent en pleine campagne électorale pour les élections provinciales du 31 janvier.

14 des 18 provinces irakiennes doivent participer au vote, mais pas la province de Kirkouk qui votera plus tard.

Très riche en pétrole, la province compte quelque 900.000 habitants et plusieurs communautés qui se disputent le pouvoir: des Kurdes, en nombre croissant, des Turcomans, qui se considèrent comme ses habitants historiques, des Assyro-chaldéens (chrétiens) ou des Arabes, souvent arrivés à l'occasion de la politique d'arabisation forcée pratiquée par Saddam Hussein.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.