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Irak: trois employés tués dans une frappe de drone sur un complexe gazier au Kurdistan (responsable)


Vendredi 26 avril 2024 à 20h41

Souleimaniyeh (Irak), 26 avr 2024 (AFP) — Trois employés ont été tués vendredi dans la frappe de drone ayant touché le complexe gazier de Khor Mor, au Kurdistan autonome dans le nord de l'Irak, a indiqué à l'AFP un responsable local.

L'attaque, non revendiquée, a visé le complexe aux alentours de 18H45 (15H45 GMT), a déclaré à l'AFP Ramak Ramadan, chef du district de Chamchamal, où se trouve le site géré par Dana Gas, une firme des Emirats arabes unis.

"Il y a trois morts et trois blessés", a indiqué M. Ramadan à l'AFP, précisant que selon des "informations préliminaires", les personnes décédées sont des "étrangers".

Une deuxième source a fait état d'un bilan de deux morts et six blessés, précisant que les personnes décédées étaient des travailleurs étrangers du continent asiatique.

Selon un communiqué du ministère de l'Electricité local, la frappe a entraîné "un arrêt" de l'approvisionnement en gaz des centrales électriques, faisant chuter de 2.500 Mégawatts (MW) la production électrique. Les équipes oeuvrent à une reprise du service, selon le ministère.

Le champ gazier est situé entre les villes de Kirkouk et de Souleimaniyeh, dans une zone gérée par les autorités de la région autonome du Kurdistan d'Irak.

Ces dernières années, Khor Mor a été visé à plusieurs reprises par des tirs de roquettes jamais revendiqués. Par le passé, des responsables locaux au Kurdistan ont dénoncé ces attaques, pointant du doigt la responsabilité de factions armées pro-Iran.

Concernant le tir de vendredi, M. Ramadan a indiqué que "la cible était un réservoir de stockage d'hydrocarbures".

Fin janvier, deux roquettes avaient visé Khor Mor.

A l'époque, des factions pro-Iran menaient des dizaines de tirs de roquettes ou frappes de drones, en Irak et en Syrie, contre les soldats de la coalition internationale antijihadiste emmenée par Washington.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.