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Irak: trois blessés lors d'une réunion électorale, enlevés à l'hôpital


Jeudi 18 février 2010 à 11h01

SOULEIMANIYEH (Irak), 18 fév 2010 (AFP) — Trois personnes blessées par des tirs au cours d'une réunion électorale au Kurdistan irakien ont été enlevées par des hommes en armes de l'hôpital de Souleimaniyeh où elles avaient été transportées, a-t-on appris jeudi auprès de l'hôpital et de la sécurité.

Les tirs ont eu lieu au cours d'une réunion électorale de la liste Goran (Changement) qui a été perturbée par des membres dépendants de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), selon un responsable de Goran.

"Une milice dépendant de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) a perturbé mardi soir une réunion électorale de notre liste avant d'ouvrir le feu blessant trois personnes", a indiqué à l'AFP Chaho Saïd, vice-président du groupe Goran au Parlement du Kurdistan.

"Ses membres se sont rendus ensuite à l'hôpital de Souleimaniyeh et ont enlevé les blessés pour les transporter vers un lieu inconnu", a-t-il ajouté.

"Nous avons reçu trois blessés, dont un gravement atteint, à 00H30 (mardi 21H30 GMT) et une demi-heure plus tard alors que nous étions en train de les soigner des hommes armés sont venus les prendre", a affirmé jeudi un médecin.

Ce dernier a tenu à garder l'anonymat en raison de la tension qui règne à l'approche des élections dans cette ville située à 270 km au nord de Bagdad.

Les forces de sécurité de l'UPK "ont arrêté onze personnes qui avaient tiré en l'air lors d'un meeting électoral de Goran mardi soir", a indiqué le porte-parole du comité de sécurité de la province de Souleimaniyeh, Zana Hama Saleh.

Pour la première fois, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK), dirigé par le président de la région Massoud Barzani, et l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), du président irakien Jalal Talabani, qui ont régné en maîtres sur la politique du Kurdistan pendant trois décennies, font face à une liste dissidente, celle de Goran, pour les élections au Parlement national le 7 mars.

En juillet, les réformateurs ont créé la surprise en se hissant à la deuxième place lors des élections au Parlement kurde, grâce à une campagne axée sur la lutte contre la corruption et contre l'hégémonie des deux partis historiques.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.