Vendredi 16 septembre 2011 à 10h34
SOULEIMANIYEH (Irak), 16 sept 2011 (AFP) — Le président irakien Jalal Talabani est intervenu plusieurs fois auprès des dirigeants iraniens pour la libération de deux jeunes randonneurs américains détenus depuis deux ans en Iran, a indiqué à l'AFP Nazem Omar al-Dabbagh, le représentant kurde à Téhéran.
"Lors d'une conférence internationale sur le terrorisme (le 25 juin à Téhéran), le président Jalal Talabani a demandé à son homologue Mahmoud Ahmadinejad et au Guide de la révolution Ali Khamenei, de libérer les détenus américains dans un geste humanitaire", a-t-il expliqué dans un entretien téléphonique.
"Ses deux interlocuteurs ont dit qu'ils allaient satisfaire cette demande. Le chef de l'Etat irakien a continué à entrer en contact avec les responsables iraniens ces derniers mois pour obtenir cette libération", a-t-il ajouté.
Josh Fattal et Shane Bauer avaient été arrêtés le 31 juillet 2009 à la frontière irakienne avec Sarah Shourd, 32 ans, libérée en septembre 2010 pour des raisons humanitaires. Ils ont toujours affirmé avoir franchi cette frontière par erreur après s'être égarés pendant une randonnée dans les montagnes du Kurdistan irakien.
Ils ont chacun été condamnés le 21 août à huit ans de prison par le tribunal révolutionnaire de Téhéran sous la double accusation d'espionnage et d'entrée illégale en Iran. Ils ont fait appel de cette décision.
Le représentant du gouvernement kurde à Téhéran a exprimé l'espoir que "la libération arrive dans les prochains jours et que les deux Américains soient remis à l'ambassade de Suisse dans la capitale iranienne".
"Nous avons transmis des messages aux Iraniens à tous les niveaux. Le président Talabani s'est rendu plusieurs fois en Iran et a soulevé la question avec le Guide de la révolution et le président iranien. J'ai moi aussi demandé à tous les responsables iraniens de les relâcher pour des raisons humanitaires. Ce sont des randonneurs, ils ont été aventureux", a confirmé pour sa part à l'AFP, le chef de la diplomatie irakienne Hoshyar Zebari.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.