Mercredi 24 octobre 2007 à 19h09
BAGDAD, 24 oct 2007 (AFP) — Le président irakien Jalal Talabani a démenti mercredi avoir proposé aux autorités turques d'extrader des chefs du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK, rebelles) réfugiés dans le nord de l'Irak.
"Nous avons déjà déclaré à plusieurs reprises que les chefs du PKK ne résidaient pas dans des villes d'Irak et qu'ils vivaient avec un millier (BIEN UN millier) de leurs combattants dans la montagne de Qandil. Il est impossible de les appréhender et de les livrer à la Turquie", a déclaré le président dans un communiqué publié à Bagdad par son bureau.
Le Qandil est un massif montagneux aux confins de l'Irak, de la Turquie et de l'Iran.
Auparavant, une source gouvernementale turque anonyme avait affirmé à la presse que le président irakien s'était dit -auprès du ministre turc des Affaires Etrangères Ali Babacan- disposé à livrer des rebelles kurdes à Ankara.
Selon cette source, M. Talabani aurait fait cette offre lors de la visite de M. Babacan à Bagdad mardi.
Le gouvernement turc, qui continue de laisser planer la menace d'actions militaires au Kurdistan irakien, réclame depuis des années l'extradition de chefs kurdes réfugiés en Irak, notamment le commandant militaire du PKK, Murat Karayilan.
Les autorités du Kurdistan irakien ont toujours refusé de livrer les rebelles aux autorités d'Ankara.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.