Samedi 23 juillet 2011 à 21h39
TIKRIT (Irak), 23 juil 2011 (AFP) — Les troupes américaines ne participeront plus dans une semaine aux opérations commune avec l'armée irakienne et les combattants kurdes, initiées au début 2010 dans des zones disputées du nord du pays, a annoncé samedi un haut gradé américain à l'AFP.
"A compter du 1er août, les opérations seront seulement bilatérales et nous ne serons plus que dans les centres de commandement et de contrôle", a affirmé le colonel Michael Bowers, qui se trouvait dans le Camp Speicher, à l'extérieur de Tikrit, à 160 km au nord de la capitale.
"Si cela va mal, bien sûr que nous pourrons servir de médiateur", a précisé le colonel Bowers, chargé de la stratégie auprès du général David Perkins, le commandant des forces américaines dans le nord de l'Irak.
Les 47.000 soldats américains encore présents doivent quitter le pays à la fin de l'année.
Les barrages et les patrouilles communes avec les pechmergas (combattants kurdes) et l'armée irakienne à majorité arabe étaient destinés à faire baisser les tensions dans ces régions que se disputent le gouvernement central de Bagdad et les autorités de la région autonome du Kurdistan.
Des barrages, contrôlés par les trois forces, avaient été établis dans ces zones situées dans les provinces de Kirkouk, riche en pétrole, Ninive et Diyala.
L'établissement de cette force tripartite avait été annoncé à l'été 2009 au moment d'un regain de tension entre Kurdes et Arabes.
En dehors de la riche province pétrolière de Kirkouk, onze territoires sont disputés dont sept dans la région de Ninive, deux dans le gouvernorat de Diyala, un dans la province de Salaheddine et un dans celle de Souleimaniyeh.
Ces régions sont l'objet de conflits à la suite de mouvements de populations ordonnés par Saddam Hussein et après que les forces kurdes ont pris le contrôle d'une partie des trois provinces de Kirkouk, Ninive et Diyala. Leur présence a suscité une forte animosité des populations arabes et turcomanes.
Les trois provinces du Kurdistan (Erbil, Souleimaniyeh et Dohouk) représentent 40.000 km2, mais les forces kurdes, dans le sillage de l'invasion conduite par les Etats-Unis en 2003, ont étendu leur présence sur 75.000 km2 en prenant le contrôle d'une partie des provinces de Kirkouk, Ninive et Diyala.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.