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Irak: report d'une semaine du rapport parlementaire sur le scrutin à Kirkouk (député)


Dimanche 31 mai 2009 à 20h55

BAGDAD, 31 mai 2009 (AFP) — Le rapport définitif sur l'organisation d'élections provinciales dans la région de Kirkouk, où s'opposent Kurdes, arabes et Turcomans, a été une nouvelle fois reporté d'une semaine en raison des divergences au sein de la commission, a indiqué dimanche un député.

"La commission a informé dimanche le président du Parlement Iyad al-Samarraï qu'elle n'avait pas réussi à aboutir à un compromis sur la question de Kirkouk entre les trois blocs", kurdes, turcomans et arabes, a indiqué à l'AFP Mohammad Mahdi al-Bayati, membre turcoman de ce comité.

Selon lui, M. Samarraï a insisté auprès des membres de la commission "sur la nécessité de poursuivre leur mission une semaine". "Pour sa part, la présidence du Parlement présentera ses suggestions pour trouver une solution", a-t-il précisé, de même source.

Toujours d'après M. Bayati, les Arabes et Turcomans ne veulent pas d'autre prolongation alors que les Kurdes n'y sont pas opposés.

Le rapport sur l'organisation des élections à Kirkouk, qui devait être remis à la mi-avril, avait été reporté jusqu'à la fin mai. Les Arabes et les Turcomans veulent que le conseil provincial soit divisé en trois alors que les Kurdes, s'estimant majoritaires, désirent une meilleure représentation.

Kirkouk, à 255 km au nord de Bagdad, est un concentré des défis et problèmes irakiens. Riche en pétrole, la province de quelque 900.000 habitants compte plusieurs communautés qui se disputent le pouvoir: des Kurdes, qui souhaitent son rattachement au Kurdistan irakien, des Turcomans, qui se considèrent comme ses habitants historiques, des Assyro-chaldéens (chrétiens) ou des arabes, souvent arrivés à l'occasion de la politique d'arabisation forcée de Saddam Hussein.

En raison des tensions, les élections provinciales n'avaient pu s'y tenir le 31 janvier comme dans le reste de l'Irak (hors les trois provinces du Kurdistan). Le Parlement avait décidé de créer un commission pour trouver une solution avec l'aide de l'ONU.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.