Jeudi 10 mai 2007 à 11h20
SOULAIMANIYAH (Irak), 10 mai 2007 (AFP) — Le gouvernement de la province autonome du Kurdistan (nord) va envoyer 1.000 hommes en renfort vers une zone frontalière avec l'Iran, pour empêcher des attaques du groupe extrémiste sunnite Ansar al-Islam, a-t-on appris auprès d'un porte-parole.
"Nous allons envoyer 1.000 peshmerga (combattants kurdes) pour renforcer les unités de l'armée et des gardes-frontières, monter des patrouilles et tendre des embuscades dans la région", a déclaré à l'AFP le général Jabbar Yawir.
"Un groupe affilié à Ansar al-Islam qui se fait appeler +Brigades d'al-Qaïda au Kurdistan+ a lancé des attaques régulières contre les forces de sécurité kurdes dans la région de la ville de Penjwin", frontalière avec l'Iran, a-t-il ajouté.
Les peshmerga assurent la sécurité du Kurdistan, province autonome du nord de l'Irak depuis la fin de la première guerre du Golfe en 1991.
Le Kurdistan, au nord de l'Irak, jouit d'une sécurité relative par rapport au reste du pays, où groupes extrémistes sunnites et milices chiites ont conduit le pays au bord de la guerre civile.
Le groupe islamiste kurde Ansar al-Islam continue toutefois à opérer dans la région. Mercredi, un camion piégé a explosé à Erbil, la capitale du Kurdistan, tuant 14 personnes, un attentat revendiqué par l'Etat islamique en Irak, qui regroupe des mouvements sunnites liés à al-Qaïda.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.