Page Précédente

Irak: Quatre policiers kurdes auraient péri dans un "tir ami" américain


Dimanche 26 août 2007 à 18h02

BAGDAD, 26 août 2007 (AFP) — Quatre policiers kurdes ont péri et huit autres ont été blessés dimanche dans la province de Diyala, dans le nord-est de l'Irak, dans ce qui pourrait être un nouveau cas de "tirs amis" impliquant l'aviation américaine, ont annoncé des responsables kurdes.

"Quatre policiers ont été tués et huit autres ont été blessés quand deux hélicoptères et deux avions américains ont réalisé ce matin une frappe aérienne sur deux avant-postes de la police au nord de Baqouba", a déclaré à l'AFP Jabbar Yaouar, porte-parole des peshmergas, les miliciens kurdes.

Jeudi soir, trois militaires britanniques en mission en Afghanistan ont été tués par une bombe larguée par un bombardier américain qui visait en fait des taliban.

M. Yaouar a précisé que l'incident de dimanche était survenu près de la localité de Qara Tepe, dans une zone où vivent en majorité des chiites kurdes.

Il a expliqué que des forces kurdes avaient été déployées dans la province de Diyala, principalement au nord de Baqouba, à la demande des forces de la coalition pour "combattre le terrorisme" et que le bombardement des avant-postes était "une erreur".

Le gouvernement de la région autonome kurde du nord de l'Irak a demandé une enquête.

"Une enquête approfondie doit être menée pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent à l'avenir", a déclaré dans un communiqué le ministère kurde de l'Intérieur.

L'armée américaine a confirmé qu'une frappe aérienne avait été réalisée mais a affirmé n'avoir aucune précision quant au bilan de cette attaque ou même à l'identité de sa cible.

"Nous tentons d'identifier l'unité impliquée dans cet incident. Nous pensons qu'il s'agissait d'une petite unité américaine, ce qui complique l'identification de ceux qui ont demandé une frappe par hélicoptère", a déclaré l'armée à l'AFP.

"Nous tentons de déterminer l'identité exacte de la cible. Nous avons eu des informations selon lesquelles il s'agirait de policiers kurdes mais nous ne pouvons le vérifier à ce stade".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.