Jeudi 17 juillet 2025 à 15h02
Erbil (Irak), 17 juil 2025 (AFP) — Un drone chargé d'explosifs a touché jeudi un champ pétrolifère dans le Kurdistan irakien, ont indiqué les forces kurdes, deuxième attaque en deux jours sur ce site exploité par la compagnie norvégienne DNO ASA.
"Une nouvelle attaque menée par un drone chargé d'explosifs a frappé" le champ pétrolifère de Tawke, exploité par DNO, dans le district de Zakho, ont annoncé les services de lutte contre le terrorisme du Kurdistan.
Aucun dégât n'a été signalé.
Plusieurs attaques similaires survenues mercredi avaient contraint l'entreprise norvégienne à suspendre ses activités sur les champs pétrolifères de Tawke et de Pechkabir.
Deux autres attaques avaient visé le même jour un champ pétrolier exploité par la société américaine Hunt Oil dans la province de Dohouk.
Ces dernières semaines, le Kurdistan irakien a été le théâtre d'une série d'attaques de drones non revendiquées, alors que le gouvernement régional et les autorités fédérales de Bagdad se disputent le contrôle des recettes d'exportation des gisements kurdes.
Plusieurs champs pétrolifères de la région autonome ont été touchés en l'espace d'une semaine.
L'Association de l'industrie pétrolière du Kurdistan (APIKUR), qui représente des compagnies pétrolières internationales présentes dans la région, notamment DNO et Hunt, a condamné les attaques mercredi.
Elle a ajouté que la majorité de ses membres avaient suspendu leur production pour un total de "plus de 200.000 barils par jour".
Longtemps en proie à des conflits, l'Irak subit fréquemment des attaques de ce type, souvent liées à des luttes régionales par procuration entre l'Iran et les Etats-Unis et leur allié israélien.
Aucune des attaques de la semaine dernière n'a été revendiquée, et Bagdad a promis une enquête pour identifier les coupables.
Mais un responsable kurde, ayant requis l'anonymat, a accusé les forces du Hachd al-Chaabi, d'anciens paramilitaires pro-Iran désormais intégrés aux forces armées régulières.
"Nous tenons le gouvernement irakien pour responsable, car il finance les forces du Hachd qui attaquent les infrastructures pétrolières", a-t-il déclaré à l'AFP mercredi.
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Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.