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Irak: Nouri al-Maliki dit refuser que le Kurdistan devienne "un deuxième Israël"


Dimanche 17 septembre 2017 à 16h25

Bagdad, 17 sept 2017 (AFP) — L'influent vice-président et ex-Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a dit dimanche refuser que le Kurdistan devienne "un deuxième Israël" et prévenu que le référendum du 25 septembre sur l'indépendance de cette région autonome aurait des "conséquences dangereuses" pour l'Irak.

Il faut que les Kurdes "annulent ce référendum, qui est contraire à la Constitution et ne sert pas l'intérêt général du peuple irakien, ni même l'intérêt particulier des Kurdes", a plaidé M. Maliki lors d'une rencontre avec l'ambassadeur des Etats-Unis, Douglas Silliman.

"Nous ne permettrons pas la création d'un deuxième Israël au nord de l'Irak", a ajouté le chef de l'Alliance de l'État de droit, principale coalition au sein du Parlement, selon un communiqué de son bureau.

Il affirmait ainsi refuser la création d'un État sur des bases ethniques au Moyen-Orient, sur le modèle de la création en 1948 de l'État d'Israël sur des bases religieuses.

Ce référendum, a-t-il poursuivi, "aura des conséquences dangereuses pour la sécurité, la souveraineté et l'unité de l'Irak".

M. Maliki a plaidé pour l'ouverture d'un dialogue entre Bagdad et Erbil.

L'ONU a proposé d'aboutir d'ici trois ans à un accord entre les deux parties, en échange d'un report du référendum. Mais le président kurde, Massoud Barzani, répète régulièrement qu'il ne renoncera à la consultation du 25 septembre que si lui sont soumises des "alternatives" plus intéressantes.

Israël, par la voix de son Premier ministre Benjamin Netanyahu, est le seul pays a avoir apporté son soutien à la tenue de ce référendum qui a provoqué une levée de boucliers au Moyen-Orient et au-delà.

Dans un meeting vendredi à Erbil, un drapeau israélien a été brandi par des Kurdes rassemblés en soutien au référendum, a constaté un photographe de l'AFP.

La Maison Blanche a appelé vendredi les Kurdes à renoncer à leur référendum "provocateur" et "déstabilisateur", réaffirmant que cette consultation serait une entrave à la lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI).

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.