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Irak: mort d'un Kurde irakien détenu par le PKK (autorités)


Lundi 13 février 2012 à 12h46

ERBIL (Irak), 13 fév 2012 (AFP) — Un Kurde irakien, kidnappé par les séparatistes des rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a été retrouvé mort, a affirmé lundi le ministère de l'Intérieur de la région autonome.

C'est la première fois que les autorités de la région font état d'un tel incident et ordonne une enquête.

Dans un communiqué parvenu à l'AFP, le ministère indique que le 29 décembre, des membres du PKK avaient enlevé trois citoyens kurdes irakiens, Moussa Younes Abdallah, Sami Mohammad Taher et Mohammad Shahwan, tous originaires de la région de Dohouk, à 410 km au nord de Bagdad.

Leur sort est resté inconnu jusqu'au 27 janvier quand le PKK avait libéré Sami Mohammad Taher et Mohammad Shahwan, indique le ministère précisant que le corps de Moussa Younes Abdallah avait été retrouvé deux jours plus tard.

"Nous, ministère de l'Intérieur et gouvernement de la région du Kurdistan d'Irak, condamnons les pratiques du PKK à l'encontre des civils dans les régions frontalières et considérons qu'il s'agit d'une action illégale en contradiction avec les principes des droits de l'Homme", indique un communiqué.

Le texte indique qu'un comité spécial a été mis en place "pour enquêter et entamer des procédures contre les auteurs de ces actes".

"Nous ne permettrons à qui que ce soit de se substituer à la justice et de détenir ou de tuer des citoyens irakiens. La Kurdistan est une région sure avec un système légal et judiciaire", ajoute le communiqué.

Dimanche, le bi-hebdomadaire indépendant "Citoyen" avait affirmé que la victime était un espion des services de sécurité turcs auxquels il avait fourni des renseignements provenant de la sécurité du Parti démocratique du Kurdistan (PDK de Massoud Barzani) et des photos de Sinat-Haftanin, dans le nord de l'Irak, où 35 personnes avaient péri lors d'un bombardement aérien le 29 décembre.

Le PKK a pris les armes en 1984 dans le sud-est de la Turquie. Les violences ont fait depuis environ 45.000 morts. Il est considéré comme une organisation terroriste par les autorités d'Ankara ainsi que par une grande partie de la communauté internationale.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.