Page Précédente

Irak: Moqtada Sadr ne restera pas "silencieux" face aux bombardements turcs


Dimanche 10 juin 2007 à 15h05

NAJAF (Irak), 10 juin 2007 (AFP) — Le religieux radical chiite Moqtada Sadr a averti dimanche qu'il ne resterait pas "silencieux" face aux bombardements turcs au Kurdistan irakien et que son "devoir" était de défendre les Kurdes.

"Nous ne resterons pas silencieux face à cette menace", a averti Moqtada Sadr, dans un communiqué publié par son bureau à Najaf (sud).

"Le peuple kurde fait partie de l'Irak et notre devoir est de le défendre", a poursuivi Sadr.

"J'espère que la Turquie ne recommencera pas à bombarder le territoire irakien. Elle n'a pas le droit de faire cela", a-t-il encore dit.

Les autorités irakiennes ont accusé samedi, dans une note de protestation officielle, la Turquie d'avoir bombardé des provinces kurdes du nord de l'Irak, où sont repliés les rebelles kurdes turcs du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK).

La Turquie n'a pas confirmé avoir procédé à des bombardements, mais selon les forces de sécurité kurdes irakiennes (peshmergas), l'artillerie turque a bombardé samedi à l'aube pendant 45 minutes des zones de la province de Dohouk.

"Nous sommes prêts à servir de médiateur avec la Turquie pour mettre fin à cette crise. Le peuple turc doit rejeter de telles actions et aider à éteindre l'incendie entre les deux nations musulmanes", a souligné le leader chiite.

La Turquie accuse les Kurdes d'Irak de tolérer, voire de soutenir le PKK et estime à plusieurs milliers le nombre de rebelles établis dans le nord irakien.

Sorti de la clandestinité fin mai, Moqtada Sadr se pose en rassembleur de la nation irakienne et tente de donner une nouvelle direction à son mouvement.

Sa milice, l'armée du Mahdi, est accusée de nombreuses exactions contre les sunnites et se bat régulièrement contre les forces américaines ou britanniques et des milices chiites rivales.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.