
Jeudi 12 novembre 2009 à 15h19
ERBIL (Irak), 12 nov 2009 (AFP) — Le gouvernement régional du Kurdistan s'est dit prêt jeudi à enquêter sur d'éventuelles violences contre des minorités dans le nord de l'Irak mais a "rejeté avec vigueur" qu'il s'agisse d'une stratégie pour imposer sa loi à ces communautés sans défense.
"Le gouvernement régional va enquêter de manière précise sur toutes les informations se trouvant dans le rapport de Human Rights Watch (HRW). Il peut y avoir eu des mauvais traitements ou des négligences car nous ne prétendons pas être à l'abri de fautes", affirme un communiqué publié jeudi à Erbil.
"Mais nous rejetons fermement l'esprit de ce rapport car nous nous efforçons plus que tout autre en Irak de protéger les minorités et nous insistons pour renforcer les coexistences pacifiques et la tolérance dans notre région et en Irak", ajoute le communiqué du gouvernement kurde.
Dans un rapport publié mercredi, l'organisation des droits de l'Homme basée à New York estime que les minorités, notamment chrétiennes, "sont prises pour cible dans la lutte opposant Arabes et Kurdes pour le contrôle de territoires dans la région de Ninive", dont Mossoul est la capitale.
"Les pechmergas (combattants kurdes) ont sacrifié leur vie pour protéger des terroristes les habitants des régions disputées et ils sont une partie de la solution et non du problème. Ce sont les intégristes et les terroristes qui usent de la violence, transgressent les droits des minorités et ce sONt eux qui doivent être blâmés et punis", assure le communiqué.
HRW accuse les forces kurdes de recourir, pour consolider leur emprise sur ces territoires, "à des détentions et arrestations arbitraires, à des actes d'intimidation et dans certains cas à des violences de faible intensité contre les minorités qui ont défié le contrôle du gouvernement régional sur les territoires convoités".
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.